Une mutinerie s'est produite hier samedi 31 décembre vers 16h30 à la maison d'arrêt de Saintes en Charente-Maritime. A la suite de la promenade, près d'une vingtaine de détenus a refusé de regagner les cellules. Ils ont endommagé les caméras de surveillance et ont allumé plusieurs feux.
Les incidents ont pris fin dans la soirée après l'intervention de l’équipe régionale d’intervention et de sécurité (ERIS), basée à Bordeaux qui a ramené le calme dans la prison. 17 détenus ont refusé de retourner dans leur cellule à l'issue de la promenade. "Ils ont commencé à détériorer tout ce qu'ils pouvaient trouver au sein même de l'enceinte de la promenade et ont tenté d'allumer des incendies au niveau du bâtiment", a expliqué Emmanuel Giraud, délégué régional du syndicat pénitentiaire SNP-FO, confirmant une information du quotidien Sud Ouest.
Selon le syndicaliste, les surveillants ont réussi à stopper les départs de feu, mais les Equipes régionales d'intervention et de sécurité (Eris), unités d'intervention chargées d'agir en cas de tension dans les établissements pénitentiaires, ont dû être dépêchées depuis Bordeaux. Le calme a été rétabli dans la soirée.
Plusieurs détenus étaient en état d'ébriété, a précisé le syndicaliste. "C'est une situation que nous dénonçons depuis pas mal de temps: nous réclamons des budgets pour que soient installés des filets antiprojection sur la cour pour éviter la projections de produits venant de l'extérieur, dont de l'alcool", a-t-il ajouté.