Pascal Bidault, un ancien légionnaire de 63 ans comparaît devant les assises de la Charente-Maritime, il doit répondre de tentative de meurtre sur sa compagne en 2018. Il avait pourtant été condamné à perpétuité après avoir tué deux de ses précédentes compagnes.
Comment un homme condamné une première fois à 12 ans de réclusion pour avoir tué sa compagne, puis à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir tué une seconde compagne, peut-il comparaître devant une cours d'assises pour une tentative de meurtre sur une troisième femme? Cette question va planer pendant les deux prochains jours sur la cour d'assises de la Charente-Maritime.
Un premier féminicide en 1984
Pascal Bidault, un ancien légionnaire de 63 ans réformé de la légion pour des problèmes psychiatriques apparaît comme un homme placide mais il a déjà passé 20 ans en prison. Il a été condamné une première fois à 12 ans de réclusion criminelle pour avoir tué à coup de fusil Joëlle Dorin. Ils vivaient ensemble à Niort. Mais au bout d'un an, la jeune institutrice a voulu rompre. Il l'a alors guettée à la sortie de son domicile et l'a abattue de plusieurs coups de fusil. C'était en 1984.
Lors d'une permission de sortie il tue une deuxième femme
Son comportement en prison lui vaut des permissions de sorties de temps en temps. C'est lors de l'une de ces sorties qu'il rencontre Sylvie Primau. Une relation commence malgré l'incarcération de Pascal Bidault. Mais là encore, la jeune femme souhaite rompre. Pascal Bidault profite d'une permission pour aller poignarder puis étrangler Sylvie Primau. C'était en février 1991.
Cette fois, Pascal Bidault est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Mais à nouveau, la conduite du détenu plaide en sa faveur et il obtient une libération conditionnelle en 2013.
En 2018 il tente à nouveau de tuer sa compagne
Pascal Bidault ne fait pas parler de lui jusqu'en 2018. Il rencontre Hélène, une femme d'une cinquantaine d'années lors de la fête de la musique. Mais au bout de quelques semaines, Hélène n'apprécie plus le comportement trop pressant de Pascal Bidault et lui annonce par texto qu'elle souhaite mettre un terme à la relation. Il s'introduit alors à son domicile, près de La Rochelle, et tente de l'étrangler. Elle parvient à lui dire qu'elle veut bien discuter, il relâche la pression sur son cou et elle arrive à se sauver puis à aller porter plainte. C'est à cette occasion qu'elle a appris le passé judiciaire de l'accusé.
La cour d'assises va passer deux jours sur ce dossier, le verdict est attendu vendredi soir. L'accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité.