Selon les syndicats pénitentiaires la prison de Saintes est une vraie passoire

L'entrée principale de la prison de Saintes, en Charente-Maritime.
Reportage de Valérie Prétot, Didier Gomez et Nadine Pagnoux-Tourret

Ils ont voulu fêter la nouvelle année à leur manière. Visiblement ivres, 11 détenus de la maison d'arrêt de Saintes, en Charente-Maritime, ont refusé de réintégrer leurs cellules samedi après-midi. Les syndicats pénitentiaires dénoncent une situation incontrôlable.

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Des prisonniers ivres, c'est peu banal mais c'est pourtant la situation qu'ont dû affronter les gardiens de la maisons d'arrêt de Saintes. Vers 18 heures, des détenus s'en sont pris aux caméras de vidéosurveillance, provoquant même des départs d'incendie avec le mobilier de la cour. Les gardiens sont parvenus à stopper les départs de feu, mais la situation était suffisamment tendue pour que la direction de l'établissement fasse appel aux Eris (Equipes régionales d'intervention et de sécurité).

Ces unités d'intervention, venues de Bordeaux, sont chargées de ramener le calme en cas de tension dans les établissements pénitentiaires. Une situation que les syndicats de l'administration pénitentiaire dénoncent depuis des mois. Ils pointent du doigt la facilité avec laquelle les détenus peuvent se procurer de l'alcool, des téléphones portables et même de la drogue avec la complicité de proches qui leur envoient des colis en passant par-dessus le mur d'enceinte.

Les syndicats demandent l'installation d'un filet au-dessus de la cour de promenade afin de ne plus être confrontés à des situations dangereuses pour la sécurité de l'établissement.
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