VIDEO. Témoignage de l'évêque de la Rochelle-Saintes qui a dénoncé un confrère accusé de pédophilie

Un peu plus d'un an après la publication du rapport Sauvé, qui faisait état du nombre de victimes de pédocriminalité au sein de l'Eglise catholique, l'institution traverse une période de transformation. La parole se libère. A Saintes, l'évêque de la Rochelle-Saintes a osé parler, en 2021, après qu'un adolescent ait confié avoir été agressé par un prêtre venu d'une autre paroisse.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Après les victimes, qui ont trouvé la force de dénoncer les abus sexuels qu’elles avaient subi au sein de l’Eglise catholique ce sont désormais certains religieux qui osent dénoncer leurs frères. C’est le cas de l’évêque de La Rochelle-Saintes, Monseigneur Colomb. En 2021, l’un de ses pairs lui apprend qu’un adolescent de la paroisse a subi des attouchements de la part d’un prêtre. L'évêque prend alors une décision : "Après une petite vérification, j’ai décidé de faire un signalement au procureur parce que c’est à lui qu’il appartient de faire son enquête."

C'est en août 2021 qu'il le fait auprès du parquet de Saintes. Une enquête préliminaire pour viol et agressions sexuelles sur mineur de plus de 15 ans est alors ouverte par le parquet de Nanterre car les faits dénoncés auraient eu lieu en région parisienne. Plusieurs mois plus tard, en avril 2022, Monseigneur Colomb écrit une nouvelle fois au parquet de Saintes après que les parents de la victime présumée ont apporté de nouveaux éléments, relate-t-on dans les colonnes de Sud-Ouest.

Briser le silence autour de la pédocriminalité

"On n’a pas voulu de bruit pour ne pas nuire à la réputation de l’institution, on ne s’est pas occupé des victimes, on les a ignorée, on ne s’est pas non plus occupé des coupables, on les a muté ici ou là", déplore l'évêque de la Rochelle-Saintes. Désormais libérer la parole et ne plus se taire est de plus en plus fréquent, au sein d’une institution qui veut montrer qu’elle n’est plus la même qu’au siècle dernier.

Il y a un an, le rapport Sauvé sur la pédocriminalité dans l’institution cléricale a provoqué une déflagration. Depuis 1950, près de 3.000 membres de l’Eglise, y compris des laïcs, auraient agressé plus de 300.000 enfants. Pour faire cesser ces violences, une cellule d’écoute aux victimes a été ouverte au sein du diocèse de La Rochelle. Les clercs sont invités à être plus attentifs.

Mais pour les associations de victimes, le compte n’y est pas. Trop souvent selon elles, les auteurs de violences restent impunis. Le prêtre dénoncé par l’évêque de la Rochelle-Saintes a été interdit d’exercice en Charente-Maritime, depuis février 2021, dans l’attente de son procès. L’Eglise dit l’avoir écarté des enfants, sans vouloir donner davantage de précisions sur ses nouvelles fonctions.

VOIR notre reportage

durée de la vidéo : 00h02mn00s
La parole se libère. A Saintes, l'évêque de la Rochelle-Saintes a osé parler, en 2021, après qu'un adolescent ait confié avoir été agressé par un prêtre venu d'une autre paroisse. ©France télévisions
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information