Des taxis amateurs bientôt autorisés en milieu rural, réactions dans le sud de la Charente-Maritime

Le gouvernement veut autoriser les taxis amateurs dans les campagnes, pour compenser l'absence de transports en commun, ce qui n’est pas du goût des taxis professionnels comme nous l’avons constaté en Charente-Maritime.

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Arces-sur-Gironde compte 750 habitants. C’est un joli petit village situé à 20 kilomètres au Sud de Royan.  La population y est majoritairement âgée, avec peu de moyens pour se déplacer. Jean-Paul Roy, maire de cette commune du sud Charente-Maritime, accueille donc plutôt favorablement l'idée des taxis amateurs : "Ça peut être intéressant, explique-t-il. Maintenant, il faut voir les prix. Et nous avons déjà sur l'agglomération Royan atlantique un transport à la demande, mis en place pour les territoires ruraux, qui nous permet d'amener nos aînés au plus près d'une zone de bus, c'est-à-dire à Cozes. Ça pourrait être un complément mais il faut voir surtout le prix."

Le gouvernement souhaite lutter contre les déserts de mobilité. Des particuliers pourraient ainsi être autorisés à transporter des clients, contre une rémunération fixée par décret. Les futurs taxis amateurs devront simplement posséder une autorisation, obtenue auprès de leur commune.

Cette initiative est également saluée par Vanik Berbérian, le président de l’association des maires ruraux de France (AMRF), comme vous pourrez le lire dans cet article de FranceInfo intitulé Taxis amateurs à la campagne : "Il y a un vrai besoin" selon l’association des maires ruraux.

En revanche, les taxis professionnels, chez qui l'information commence à circuler, n’apprécient pas du tout la perspective d’une nouvelle concurrence. A Royan, ils sont une quinzaine à se partager le marché sur toute l'agglomération. "Le terme taxi amateur, déjà, nous dérange. A chacun sa profession" explique l'un d'entre eux. Pour cet autre, "ça va tuer la profession. Forcément, nous avons des examens à passer, des licences à acheter... Si eux arrivent comme ça, ils vont casser les prix, nous on a des tarifs imposés."

Le reportage de F. Cartaud et C. Cottaz




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