Le procureur de la République d'Angoulême, Jean-David Cavaillé, a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire pour déterminer les motivations de l'auteure des coups de couteau. La mineure de 17 ans est aujourd'hui mise en examen pour "tentative d'assassinat".
L'enquête sur l'agression au couteau d'une lycéenne à Soyaux a franchi un nouveau cap à l'issue de la garde-à-vue de l'assaillante. L'adolescente de 17 ans, suspectée d'avoir poignardé à son ancienne amie mardi dernier, vient d'être mise en examen pour "tentative d'assassinat". Le jour du drame, mardi dernier, elle s'était embarquée dans le bus avec un arme blanche pour en découdre.
Sa complice présumée, âgée de 16 ans, est quant à elle mise en cause pour "non-dénonciation de crime" et "modification illicite de la scène de crime". Cette jeune fille s'était emparée du poignard pour la faire disparaître en la jetant dans une poubelle, arme qui n'a pu être retrouvée par les policiers.
Des jeunes filles "fragiles psychologiquement"
Le magistrat instructeur aura désormais pour lourde charge de déterminer les raisons qui ont motivé le passage à l'acte. La violence de l'agression et sa préméditation n'ont pas manqué d'interpeller les policiers angoumoisins. D'autant que le mobile paraît tout à fait dérisoire : "des problèmes d'adolescents", "des rumeurs", "des jalousies anciennes", "du ressentiment", évoque le procureur Jean-David Cavaillé.L'enquête s'attardera également sur la personnalité des deux jeunes filles, "fragiles psychologiquement" selon le parquet. L'une des mises en cause est même dépeinte comme une "mineure danger", qui a dû faire l'objet de mesures d'assistance éducative durant son enfance.
Si des éléments de ce type pourront être retenus pour atténuer sa responsabilité, la principale mise en examen encourt aujourd'hui la réclusion criminelle à perpétuité.