À la suite des incidents au lycée Marguerite de Valois d'Angoulême, jeudi, un autre lycée de l'agglomération charentaise a reçu la visite de personnes venues de l'extérieur.
Plusieurs individus ont fait irruption en voiture sur le parking du lycée professionnel Jean-Caillaud de Ruelle-sur-Touvre, près d'Angoulême, vendredi, en fin de matinée.
Un coup de matraque
Entre deux et trois personnes ont été vues par des témoins en train de descendre de voiture avant de déclencher une bagarre. Un lycéen de 16 ans, qui leur faisait face, a reçu un coup de matraque à la tête. Il a été blessé au cuir chevelu.
Dans une vidéo que nous avons pu authentifier comme ayant été tournée, ce vendredi, dans ce lycée, on aperçoit le véhicule stationné devant l'établissement.
Un bref confinement des élèves a été mis en place par l'équipe du lycée.
La police étudie différentes images de vidéo surveillance pour identifier les auteurs de cette nouvelle intimidation violente.
Des représailles ?
Selon une source proche du dossier, il s'agirait de représailles en réponse à l'intrusion au lycée Marguerite de Valois survenue hier (jeudi matin). Deux jeunes étaient entrés masqués dans l'établissement avant d'être remarqués par une professeure qui leur a intimé l'ordre de quitter les lieux. Elle a reçu un coup de poing.
Un autre incident s'est également produit dans un autre établissement scolaire des environs, au lycée professionnel Albert Grégoire de Soyaux. Selon le proviseur, aucune personne extérieure n'est liée au différent intervenu dans son lycée. Dans le cadre de cette seconde affaire, la procureure de la République d'Angoulême précise que cinq mineurs sont actuellement en garde à vue pour violences en réunion.
Dans son communiqué de ce vendredi, le parquet n'établit, en l'état actuel des investigations, pas de lien entre les incidents survenus ce vendredi et l'intrusion à Marguerite de Valois.
La justice appelle par ailleurs au calme et invite les parents à s'impliquer davantage. La procureure déclare : "L’ensemble de ces faits [...] doit conduire chacun à se mobiliser et à mobiliser son entourage afin de contribuer à mettre fin à ce cycle et cette banalisation du recours à la violence, largement entretenus par les réseaux sociaux."
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Voyez l'ensembles des reportages que nous avons consacré à ces évènements dans notre journal de vendredi soir.