Mardi, la deuxième journée du procès de Régis Hot, a tourné autour de la question de la récidive de l'accusé et de sa consommation d'alcool. Il est jugé pour agression et tentative de meurtre d'une promeneuse à Saint-Yrieix (Charente), en septembre 2015.
L'examen de la personnalité de Régis Hot s'est poursuivi mardi 21 novembre, au deuxième jour de son procès. Face aux jurés et magistrats de la cour d'assises de Charente, l'accusé s'est excusé et a joué la carte de la rédemption.
Le duplex de Jérôme Deboeuf et Christophe Guinot au 12/13 du mardi 21 novembre 2017
"L'accusé brandit comme toute réponse aux questions : 'c'était l'alcool, c'était la drogue. Je n'étais pas responsable de mes actes.' Le problème étant que les victimes, à aucun moment, n'ont senti de l'alcool chez Monsieur. Elles ne l'ont pas trouvé ivre, hagard."
Autre point évoqué, la récidive de l'accusé. Sorti de prison en 2013, Régis Hot avait été condamné neuf ans plus tôt pour trois viols commis dans le nord de la France au début des années 2000. Il était toujours sous le coup d'un suivi socio-judiciaire au moment des faits. Au cours de l'audience, le président de la cour d'assises a régulièrement fait référence à ce passé criminel.
D'autre part, la justice a constaté que l'accusé ne présente pas de signe apparent de fragilité. En couple, il a également un projet professionnel : éleveur de chèvres.
La victime, une sexagénaire, a elle aussi été entendue lors de cette seconde journée. L'expertise médico-légale a conclu à un choc post-traumatique important pour elle.
Le verdict du procès est attendu mercredi après-midi. Régis Hot encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Compte-rendu de l'audience par Jérôme Deboeuf et Cécile Landais