Près de 200 élus et collectifs d'usagers de la Haute-Vienne et de la Charente se sont réunis ce 30 août à Chasseneuil-sur-Bonnieure (16) pour demander un engagement ferme de l'État pour la réouverture de la ligne ferroviaire qui relie Angoulême à Limoges. Une liaison fermée temporairement depuis cinq ans.
Pour les élus et habitants des territoires traversés par la liaison ferroviaire Angoulême-Limoges, c'est une ligne de vie qui est coupée depuis 2018.
Rassemblés aujourd'hui dans la petite commune de Chasseneuil-sur-Bonnieure, tous en appellent à l'engagement de l'État, alors que s'ouvre la dernière étape des négociations du volet mobilité du contrat de plan État-Région. "Dans les prochaines semaines, l'État doit faire un choix. Que ce territoire-là ne soit pas oublié. Il manque les 200 millions d'euros nécessaires à la régénération de la ligne. Il faut que l'État et la SNCF s'engagent à en financer 40 % comme ils le doivent" déclare Philippe Bouty, président du Conseil départemental de la Charente.
Une alternative nécessaire à la voiture
Alternative à la RN 141, la liaison Limoges-Angoulême en TER a été remplacée par des lignes de bus depuis sa fermeture temporaire il y a cinq ans. Une solution peu satisfaisante pour le président de la fédération nationale des usagers des transports publics de Poitou-Charentes, Benoît Groussin. "Toutes les localités situées à l'écart de la nationale sont exclues. Aujourd'hui, dans l'est charentais et dans l'ouest limousin, c'est très difficile de pouvoir emprunter autre chose que la voiture", explique-t-il.
Un besoin pour la population
Présent ce mercredi à Chasseneuil--sur-Bonnieure, le maire du village de Saint-Victurnien en Haute-Vienne est de toutes les mobilisations depuis la fermeture de la ligne. Aujourd'hui encore, il est là pour maintenir la pression politique pour obtenir une réouverture qu'il estime indispensable : "Cette ligne est un axe majeur. Entre Limoges et Angoulême, c'est un bassin de vie. Les gens ont besoin de se déplacer, de se former. Notamment à Chasseneuil où il y a un lycée professionnel et un centre de formation" détaille-t-il.
Déterminés à obtenir gain de cause, les quelque 200 élus et citoyens rassemblés ce 30 août sont déjà prêts à mener de nouvelles actions, conjointement avec les acteurs économiques du territoire.