Benoît Letapissier, le président de l’ASJ Soyaux, est intervenu vendredi 21 janvier en conférence de presse pour défendre son club face à des accusations parues sur internet et dans un article publié par nos confrères de la Charente Libre.
Fin juillet, le club de Soyaux annonçait le recrutement d’une joueuse américaine, Samantha Johnson. Sur les réseaux sociaux du club, la nouvelle défenseure affichait son enthousiasme en indiquant en Français et avec son accent : "Je suis contente d’arriver à Soyaux, allez les Bleues et Blanches".
Des attaques contre la gestion du club
Sous ses nouvelles couleurs, elle ne jouera qu’un match. Son joli sourire, aperçu en fin de vidéo, s’est rapidement dissipé. En octobre, l’Américaine quitte la Charente et s’épanche sur ses conditions de vie sur le site Girls Soccer Network.
Manque de personnel médical, absence de couverture sociale... Ses attaques contre la gestion du club sont nombreuses.
"Une joueuse qui n’a pas de visa de travail ne viendra plus chez nous"
Lors d'une conférence de presse tenue ce vendredi 21 janvier, le président Benoît Letapissier s’en défend : "Avant qu’une joueuse puisse être qualifiée et jouer un match en D1, on doit avoir les papiers en règle sinon la fédération n’autorise pas à ces joueuses de jouer", affirme d’entrée le patron de l’ASJ Soyaux. "Une fois que la joueuse est qualifiée, le club verse un salaire, cotise pour la sécurité sociale."
Le dirigeant reconnaît une erreur sur le cas d’une joueuse arrivée avec un visa touristique en attendant son visa de travail que le club n’est pas parvenu à obtenir. Aujourd’hui, le président assure être totalement en règle : "une joueuse qui n’a pas de visa de travail ne viendra plus chez nous" et explique la démarche :
Le club fait une demande d’autorisation de travail au ministère de l’Intérieur. Avec cette autorisation, la joueuse doit demander un visa de travail. Une fois qu’elle a son visa de travail, elle peut venir et on demande un numéro provisoire à la sécurité sociale. Toutes les filles ont des couvertures sociales, le club n’a pas engagé une seule joueuse sans en faire la demande
Benoît Letapissier, président de l'ASJ Soyaux
Des joueuses chinoise, ivoirienne et russe en renfort
Dans ce contexte, le club s’est renforcé avec l’arrivée de trois nouvelles joueuses étrangères. L’attaquante russe Elizaveta Danilova, l’internationale ivoirienne Binta Diakité et l’internationale chinoise Shuhui Yang. Arrivée de Shangai, cette dernière a disputé son premier match lors des 16e de finale de la coupe de France face à Orléans.
"On fait le maximum pour qu’elle puisse être épanouie chez nous", assure Benoît Letapissier. "Je suis très content de ce qui se passe, de l’évolution du club. Aujourd’hui on a plus de notoriété. On a des discussions avec de grands clubs comme le club de Shangaï."