Coup de feu à Villognon : le gendarme du peloton de Civaux (86) entendu et relâché

Hier en Charente, l'inauguration de la LGV Tours-Bordeaux par François Hollande a été perturbée par le tir accidentel d'un gendarme faisant deux blessés lors du discours du président de la République. L'enquête se poursuit, elle doit déterminer les circonstances exactes de ce coup de feu.

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Le gendarme, placé dans le dispositif de protection du côté du cocktail de réception sous chapiteau, a tiré avec son arme accidentellement, un peu à l'écart du lieu du discours du chef de l'Etat. Deux personnes ont été légèrement blessées lorsque l'arme du militaire, à la sécurité mal enclenchée, a fait feu. La balle a frôlé le mollet d'une personne et fini sa course dans la jambe d'une autre. Le gendarme, posté sur un toit, utilisait une carabine à longue distance TIKKA, courante dans la gendarmerie et utilisée par les tireurs d'élite.

Un gendarme du PSPG de Civaux entendu en garde à vue

Une enquête a été ouverte par la justice pour des faits de blessures involontaires. Elle devra déterminer si si la procédure de sécurité d'utilisation de l'arme a bien été respectée. Une enquête administrative a également été ouverte. Le militaire qui a tiré accidentellement fait partie du PSPG (Peloton de Surveillance et de Protection de la Gendarmerie) de la centrale de Civaux dans la Vienne. Il s'agit d'un maréchal-des logis-chef âgé de 33 ans. Il a été entendu pendant plusieurs heures en garde à vue puis remis en liberté ce mercredi vers 11h30. Il avait été placé en garde à vue dans la foulée du tir dans le cadre d'une enquête de flagrance ouverte pour blessures involontaires avec arme. 

"Une erreur de manipulation en changeant de position"

Le caractère accidentel du tir n'est "pas remis en cause", a expliqué le parquet d'Angoulême.
Les deux blessés, quoique tous deux légèrement atteints, sont toujours hospitalisés à Angoulême et n'ont pas encore été entendus.
Selon les premiers éléments de l'enquête, le gendarme a fait "une erreur de manipulation en changeant de position", a expliqué une source proche du dossier.
Personne d'autre que les blessés n'avait été évacué de la cérémonie après l'incident et le chef de l'Etat avait poursuivi son discours après une très brève interruption.


reportage de Clément Massé, Christophe Guinot, Sébastien Delalot et Philippe Ritaine





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