Les familles des soldats charentais qui avaient été tués en 2003 se disent apaisées après le verdict rendu ce vendredi par la La Cour d'Assises de Paris.
Ivoire Amani Touré a été condamné par contumace à 20 années de prison.
C'est la fin d'un combat judiciaire qui a duré quinze ans.
Le 25 Août 2003, un escadron du régiment d'Angoulême, le 1er RIMA, sous mandat de l'ONU dans le cadre de l'opération Licorne, patrouille sur les berges du Lac Kossou, en Côte d'Ivoire, dans la région de Yamoussoukro. Il surveille ce qu'on appelle "la zone de confiance", une zone-tampon entre les forces loyalistes et les rebelles, alors en guerre.
Le chef du peloton charentais est blessé par un coup de machette. Le caporal Mickaël Dupré du 1er RIMA et le brigadier-chef Fabien Rivière du 515ème Régiment du Train de la Braconne, s'effondrent. L'un est touché à la tête, l'autre décédera lors de son transport en hélicoptère.
Deux auteurs présumés avaient alors été identifiés : le premier Ibrahim Kone, est mort en 2007.
Le second, Ivoire Amani Touré, est en cavale.
En son absence au procès qui a duré trois jours, un mandat d'arrêt a été délivré à l'encontre d'Ivoire Amani Touré.
Maître lionel Béthune de Moro est avocat à Angoulême, il est lui même officier de réserve et spécialiste du droit militaire. Il considère que le procès a été positif et apaisant pour les familles.
Les explications de Fabrice Bidault.
Intervenant : Maître Lionel Béthune de Moro, Avocat de la partie civile
Ecoutez la réaction de Maître Lionel Béthune de Moro, il répond aux questions de Bruno Pillet.