Fabien Rivière et Mickaël Dupré sont décédés en août 2003 après avoir été abattus par des rebelles des Forces nouvelles ivoiriennes. Le procès pour le meurtre de ces deux soldats s'est ouvert ce mercredi 9 mai à la Cour d'Assises de Paris, mais sans les deux accusés.
Quinze ans plus tard, le procès pour le meurtre de deux soldats charentais s'est ouvert ce mercredi 9 mai à la Cour d'Assises de Paris.
L'histoire remonte à l'été 2003, le 25 août précisément. À cette date, les hommes du 1er Régiment d'Infanterie de la Marine (RIMa) participent à une mission de sécurisation, dans le cadre de l'opération Licorne. Accompagnés du brigadier-chef et auxiliaire de vie, Fabien Rivière, les soldats se rendent sur les rives du lac de Kossou (Côte d'Ivoire), une zone, en théorie, pacifiée.
Sur le chemin du retour, ils sont pris à partie par une quinzaine de membres des Forces nouvelles ivoiriennes. Deux rebelles ouvrent alors le feu : il s'agirait d'Ivoire Amani Touré et d'Ibrahim Kone.
Les deux présumés meurtriers absents
Les deux hommes ont été identifiés à la suite des événements par les accompagnateurs des prévôts de la gendarmerie qui étaient venus enquêter sur place. Arrêtés puis livrés aux autorités ivoiriennes, ils ont toujours reconnu avoir été sur place mais jamais avoir ouvert le feu.
Le caporal Dupré, 22 ans, et le brigadier-chef Rivière, 27 ans, touchés par balle lors de ce face-à-face, n'ont pas survécu à leurs blessures.
Mais ni Ivoire Amani Touré, ni Ibrahim Kone ne sont présents dans le box de la Cour d'Assise. Le premier s'est en effet évadé, comme les autres détenus de sa prison, lors des émeutes de 2011 et est depuis lors en fuite. Quant au second tireur identifié, il est décédé en prison en Côte d'Ivoire en 2007.
Les visages de deux soldats ont été dessinés sur les murs des camps de Port-Bouët en Côte d'Ivoire pour leur rendre hommage. A l'époque, un hommage national leur avait été rendu par la ministre de la Défense en personne, Michèle Alliot-Marie :
Le fait d'être sans gilet pare-balles pour être en contact plus direct et plus facile avec les populations est un risque. Ils ont pris ce risque en toute connaissance de cause.
Le procès devrait durer jusqu'à vendredi 11 mai.