Marcel Brard a quitté son domicile il y a une semaine. Depuis, l'octogénaire n'a pas réapparu. Malgré une mobilisation des gendarmes et des voisins sans précédent, sa fille Martine ne cache pas son inquiétude.
Marcel souffre de la maladie d'Alzheimer et il avait déjà quitté son domicile plusieurs fois. Sa fille, Martine Brard, raconte : "Oui il est déjà parti à deux reprises. La première fois, nous l'avons retrouvé. La seconde fois, il est revenu au petit matin, trempé jusqu'aux os. Il venait de passer la nuit dehors".Depuis jeudi dernier l'affaire est plus sérieuse et l'inquiétude gagne les proches de Marcel. "Il est parti en me disant qu'il voulait aller voir sa mère, raconte sa fille, mais elle est morte depuis 30 ans !" Cette fois-ci Marcel reste invisible. D'abord les gendarmes entament les recherches en déployant de gros moyens : un hélicopère, 3 équipes de recherches cynophiles, des plongeurs pour fouiller plusieurs plans d'eau, sans résultat.
Les gendarmes continuent quotidiennement des recherches de renseignements pour savoir si Marcel Brard ne pourrait pas être hospitalisé quelque part et en restant en contact étroit avec sa famille. Pour augmenter encore les chances, une chaîne de solidarité s'organise dans ce petit village de 140 habitants. Voisins et familles se retrouvent chaque jour pour fouiller les fossés, les champs de maïs et le moindre recoin dans un périmètre d'une dizaine de kilomètres.
La fille du disparu explique : "C'est magnifique d'être soutenue ainsi. Je n'imaginais pas à quel point les gens pouvaient être aussi formidables."
Mais le temps passant, les énergies s'amoindrissent, alors que la pluie et l'humidité ont rendu les recherches plus compliquées. "C'est terrible de penser qu'on est peut-être passés à côté de lui sans nous en rendre compte", ajoute Martine Brard, avant de conclure : "Oui on aurait sans doute pu lui mettre un bracelet qui permet de le repérer à distance, mais avec des si..."
Marcel Brard était habillé d'un jean et d'un pull gris quand il a disparu. Cela fait exactement une semaine.