Le Charentais mène son monocoque Macif avec beaucoup d'intelligence et de détermination depuis le départ de Saint-Malo. Il conserve la tête de la catégorie Imoca alors que l'un de ses plus sérieux rivaux, Vincent Riou vient d'abandonner.
L'abandon de Vincent Riou est un caillou en moins dans la botte de François Gabart. Riou était l'un des prétendant à la victoire dans cette classe Imoca constituée de monocoques longs de 60 pieds (18.30 m). Pour autant rien n'est joué tant cette épreuve nous a habitués à des coups de théâtres. Seule certitude, les meilleurs skippers ne relâchent pas la pression en dépit de conditions météo très difficiles depuis le départ de Saint-Malo.
Voici ce que disait François Gabart de son début de course dans sa dernière vacation radio :
"Ça va bien mais c'est loin d'être simple. Il y a beaucoup de vent depuis le départ : entre 30 et 35 nœuds et aussi pas mal de vagues. J'ai été assez surpris, non par le vent, mais par l'état de la mer. Elle est très, très rapide et ça tape vraiment fort. Il faut se tenir dans le bateau pour ne pas voler. C'est assez sportif et cela devrait se renforcer encore dans les heures qui viennent après le passage du cap Finisterre. C'est un début de course difficile mais je me régale, il comble toutes mes attentes de compétiteur ! C'était important pour moi d'être compétitif tout de suite. C'est ce que j'ai notamment travaillé dans ma préparation pour être performant d'entrée de jeu. Je suis content d'être devant… mais je suis navré pour Vincent (Riou), victime d'une cloison de barre d'écoute arrachée. Je pensais qu'on allait se tirer la bourre jusqu'au bout. Ça me désole beaucoup. Hier, j'ai eu un problème assez important : la galette (le petit tambour pour rouler les voiles d'avant) de J3 a explosé, ça ne m'était jamais arrivé. J'ai fait de gros vols planés sur le pont. Vers 22 heures, j'ai réussi à remettre une galette de J3 et c'est à ce moment que Jérémie (Beyou) est un peu revenu."