Le nombre de licenciés dans la métropole est en forte baisse depuis le début de l'année, moins 80%. Pour les clubs du littoral de Nouvelle Aquitaine notamment, le mois de juin sera crucial avant le lancement de la période estivale.
Depuis une semaine, les boards et les combinaisons sont enfin sortis des placards. Le déconfinement est pour tous les surfeuses et surfeurs une bouffée d'oxygène. Un retour à l'eau après deux mois d'inactivité au minimum. Les vagues ne sont pas exceptionnelles mais le bonheur est ailleurs. Il suffit de voir les commentaires sur les réseaux sociaux pour s'en convaincre.
"Un bien fou"
La fédération française a sondé les pratiquants sur leurs premières impressions en surf, sup ou encore bodyboard :"top du top, quel bonheur!" écrit Tanya. Pour Fanny cela fait "un bien fou".
De la baie d'Hendaye aux spots charentais, du sud au nord de la région, un même sentiment, celui d'une respiration retrouvée pour tous les pratiquants d'une activité nautique.
Ce retour à l'eau dans le cadre du concept de plage dynamique est une première étape importante qui n'aurait jamais aboutie sans l'énorme travail de fond des patrons du surf français.
Des clubs en danger
Mais la situation n'est pas rose pour autant.La fédération tricolore de surf, dont le siège est à Hossegor, dans les Landes, multiplie les initiatives pour que les pratiquants, occasionnels ou réguliers, prennent une licence dans un club.
Car ils sont en danger. En avril 2019, il y avait 10 000 licenciés (pour 700 000 pratiquants), un an plus tard seulement 2 000, soit cinq fois moins. Cette hémorragie s'explique par la fermeture des structures pendant les deux mois de confinement, comme l´a précisé le président de la FFS, Jean-Luc Arassus sur Europe 1 :
On a perdu globalement 80% de nos licenciés. Avril-mai, ce sont les vacances de Pâques. Les clubs commencent à bien fonctionner dès le mois de mars. Souvent fin mai, ils sont complètement saturés. Là ce n'est absolument pas le cas.
Sortie du tube en juin ?
Les activités des clubs, entraînements et autres étant en phase de reprise, tous les regards sont tournés vers juin. En général, c'est le début de la pleine saison des cours individuels et collectifs, qui constituent leurs principales ressources.
Cette année, cela se fera dans des conditions sanitaires précises.
Mais les clubs veulent être prêts à répondre à la demande.