Deux trains sanitaires ont été affrêtés samedi pour le transport sanitaire ce dimanche de patients atteints de Covid-19 depuis la région Grand-Est. De Nancy vers l'Aquitaine et de Mulhouse vers le Poitou-Charentes. A chaque fois, c'est une prouesse logistique et sanitaire.
Il s'agit deux TGV très particulièrement équipés. Ils emportent avec eux 36 patients atteints du Covid-19, en réanimation venant des établissements de santé du Grand Est.
Les deux véhicules médicalisés ont quitté les gares de Mulhouse comme de Nancy un peu avant 11h et sont attendus vers 15h 45 à Poitiers et un peu avant 15h à Bordeaux.
Le #TGV transportant des patients du @CHRU_de_Nancy et de #Metz est parti de #Nancy vers 11h. Respect et hommage à l'ensemble des personnels mobilisés pour ce tour de force logistique et médical.@samudeparis @CHUBordeaux @CHCoteBasque #Pau @ch_libourne @Protec54 @chr_metz_thion pic.twitter.com/nWGJPKEUP6
— Laurent Hénart (@LaurentHenart) March 29, 2020
Un des trains prendra la direction du nord de la Nouvelle Aquitaine, permettant l’évacuation de 12 patients actuellement en réanimation au GHR Mulhouse vers le CHU de Poitiers, le CH de La Rochelle, le CH de Niort et le CH d’Angoulême.
Le second train assure, ce dimanche, le transfert de 24 patients actuellement en réanimation à Nancy, vers les CHU et HIA (hôpital d’instruction des armées) de Bordeaux-Robert Piqué, le CH de Libourne, le CH de Pau et le CH de Bayonne.
Arrivée du train de Nancy vers 15h
Comme prévu et toujours sous haute surveillance, le train est arrivé en gare de Bordeaux aux alentours de 15 et les premiers patients ont pu prendre place dans les premières ambulances. En tout, 24 personnes seront accueillies à l'hôpital militaire bordelais Robert Piqué (vidéo Elise Galand), mais aussi le CH de Libourne, le CH de Pau et le CH de Bayonne.
Des trains spécialement médicalisés
L'idée est bien sûr de soulager les établissements de santé du Grand Est touchés actuellement de plein fouet par la vague de l'épidémie. Au nom de la solidarité nationale, le Sud-Ouest, moins touché pour le moment, est en mesure d'assumer ces transferts de malades qui doivent être dans un état stable leur permettant néanmoins ce voyage sanitaire.Dans chaque voiture, quatre patients sont installés avec six professionnels avec une mission dédiée (anesthésiste-réanimateur ou urgentiste senior, interne, et infirmiers).
Ce transfert sous haute surveillance, au départ comme à l'arrivée, demande beaucoup de logistique, de manipulations : il aura fallu près de quatre heures pour procéder à l'embarquement des patients, des soignants et du matériel. Et il en faudra tout autant à l'arrivée.
Ces hommes et ces femmes coordonnent leurs forces pour préserver chacun de ces patients, prolongeant l'effort de leurs collègues de l'Est.