50e anniversaire de la mort de Coco Chanel : retour sur son enfance à Aubazine, en Corrèze

À l'aube de sa gloire, Gabrielle Chanel, une jeune orpheline saumuroise prend ses quartiers à l'abbaye cistercienne d'Aubazine. Elle signera ses premières coutures et inspirera le style de sa future maison. Pour le 50e anniversaire de sa mort, retour sur l'enfance de Coco Chanel en Corrèze.

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Gabrielle Chasnel a douze ans lorsque qu’elle franchit pour la première fois les portes de l’abbaye cistercienne d’Aubazine. Sa mère Jeanne vient de décéder d’une maladie des bronches, son père Albert abandonne alors ses trois filles en Corrèze.

L’atmosphère de l’abbaye d’Aubazine à l’origine du style Chanel

Adoptée par les soeurs de l’abbaye, la jeune orpheline commence à tisser son avenir dans une ambiance studieuse et rigoureuse.

Dans cet univers austère, elle puise son inspiration que l'on retrouve plus tard dans ses créations. Notamment ce fameux vitrail de l'abbaye qui aurait inspiré l'emblême aux "C" entrelacés de la maison de Haute Couture que l'on connaît aujourd'hui, ou encore les étoiles pavées qu'avait piétinées la jeune Gabrielle avant de les exposer sur bon nombre de ses collections de prêt-à-porter, couture et bijoux.

Et aussi, ce détail qui fait aujourd'hui une des caractéristiques de Chanel : les couleurs épurées. Du noir, du blanc, du beige, à l'instar des nuances portées par les soeurs et les pensionnaires de l'orphelinat, "toute la base de sa création s'inspire d'Aubazine : les tailleurs stricts, les cordages qui tombent de telle ou telle manière qui rappellent ceux que portaient les moines, les teintes que l'on retrouve aussi sur les murs d'Aubazine, tout..." confie Jean-Louis Sol, habitant d'Aubazine et véritable passionné.

"Il faut savoir que dans ces abbayes, il n'y avait pas de fioritures et Coco Chanel avait été abandonnée, c'était un sentiment terrible pour elle l'abandon. Il fallait s'évader dans ses pensées pour ne pas devenir fou". Et c'est ce que Gabrielle Chanel faisait à Aubazine, en portant ses yeux sur ce qui l'entourait, "ces inspirations ne sont ressorties que des années plus tard, il n'y a pas de hasard dans tout ça."

Chanel et Aubazine : une histoire dans le temps

En mars 2017, au salon de l'horlogerie, la maison Chanel rend hommage à sa créatrice en dévoilant une montre au design inspiré des vitraux d'Aubazine. Ce même vitrail aurait influencé la création du logo aux "C" entrelacés.

Plus tard, le 21 janvier 2020, la collection de Virginie Viard directrice artistique de la maison Chanel est présentée au cœur du Grand Palais à Paris dans un décor reconstitué du cloître de l'abbaye d'Aubazine. Une référence aux jeunes années de celle que l'on surnommait Coco.

Une période de sa vie remise en question

En 2016, la mythique vie corrézienne de Coco Chanel adolescente s'effondre lorsque l'auteur et généalogiste Henri Ponchon tient une conférence à Brive dans laquelle il réfute la possibilité que la jeune Gabrielle ait vécu à Aubazine.

Une de ses preuves : un recensement daté de 1896 (époque à laquelle Chanel était prétendument à Aubazine), où une certaine Gabrielle Chasnel apparaît comme étant bonne d'enfant chez Anne Clouvel, une cousine germaine. Henri Ponchon soulève également le fait qu'Aubazine n'est mentionné dans aucune autre biographie sur Chanel que celle écrite par Edmonde Charles-Roux, L'Irrégulière (nov. 1976).

Pour Jean-Louis Sol, cette dernière théorie ne tient pas debout, les indices de la présence de Coco Chanel à une période de sa vie sont incontestables, "même la tradition orale d'ici disait qu'elle avait soutenu financièrement l'abbaye. Les anciens que je connaissais parlaient de cette Rolls Royce qui arrivait sur la place et qui repartait quelques jours après. Si elle n'est jamais venue ici... Je demande à voir plus de preuves".

À l'heure actuelle, faute de preuve le doute plane toujours sur la présence de Mademoiselle à Aubazine au début du XIXe. Quant à elle, Coco Chanel a toujours joué la carte de l'ambiguïté sur son passage en Corrèze, mentionnant néanmoins avoir connu un certain Etienne qui réalisait des miracles. Alors, serait-ce Saint Etienne d'Obazine ? Le mystère court toujours.

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