Depuis une dizaine d'années, une petite communauté a installé des logements en milieu naturel. Des cabanes qui, pour la plupart, sont construites sur des terrains privés sans l'accord des propriétaires. Plusieurs plaintes ont été déposées.

Depuis quelques semaines, l'affaire fait grand bruit, car elle a même fait l'objet d'un reportage sur France 2, mettant en scène une famille vivant dans une cabane dans les bois et menacée d'expulsion. Mais la polémique dure depuis plusieurs années.

Au fil des ans, une petite communauté s'est installée en milieu naturel sur la commune de Chasteaux, en Corrèze. Certains membres y vivent à l'année, dans des cabanes ou des habitations en matériaux naturels, d'autres sont juste de passage. Problème : ces constructions se trouvent sur des terrains privés et, le plus souvent, les propriétaires ont été mis devant le fait accompli.
C'est le cas de Jacqueline Verlhac, qui se désole : "On a construit sans rien me demander. J'aurais aimé laisser pour les générations futures du foncier peuplé d'arbres, peupliers ou sapins."

Libérer les terrains

Sur les 35 hectares aménagés, 23 le sont sans le consentement de leur propriétaires. Cinq d'entre eux ont engagé une procédure en référé. "Il faut absolument que, dans les semaines à venir, les terrains soient libérés et retournent à leurs propriétaires initiaux", réclame Jean Coulié, "On ne demande pas d'indemnisation. On veut rester en bon voisinage, mais il faut absolument qu'on soit entendus."

Les occupants des cabanes, eux, souhaiteraient que leur présence sur ces terres soit légalisée : "Si les propriétaires veulent une location, on leur paye un loyer. Et s'ils veulent vendre leur terrain, on ne demande que ça ! Car ils n'en ont rien fait depuis 30 ans de leurs terrains !", constate François Fleury, fondateur du collectif "Les sources du Lavandou".

Une zone à risques

Pour le maire de la commune, le problème revêt une autre dimension : les cabanes ont été construites sur un terrain dangereux. "Ces personnes habitent illégalement dans une zone à risques. Il peut y avoir des glissements. Or on ne sait pas combien de personnes séjournent dans cette zone. En cas de problème ou de sinistre, on ne sait pas combien il faudra envoyer de secours", explique Jean-Paul Fronty.

La municipalité a déjà déposé deux plaintes, en mars et en octobre 2020. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie. Reste à attendre la décision de justice pour mettre fin à ce dialogue de sourds.

 

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