Un nouvel épisode au CADA de Beyssenac en Corrèze : le maire de la commune a décidé de préempter l’auberge de la Mandrie alors que le lieu accueille d'ores et déjà des résidents demandeurs d’asile. Demande à laquelle s’est opposée la préfecture.
Le centre d’accueil pour demandeurs d’asiles installé dans l'auberge désaffectée de Beyssenac n'est toujours pas le bienvenu dans le village. Le maire a proposé à son conseil municipal de préempter le terrain sur lequel se trouve le bâtiment. Une décision prise à l’unanimité.
La préfecture de Corrèze s’est opposée à ce choix. Le juge administratif a été saisi pour suspendre l’arrêté, contraire, selon elle, à l’esprit de la loi.
Aujourd'hui, mardi 25 avril, le tribunal administratif a suspendu l’arrêté, la mairie ne pourra donc acquérir ce lieu. L'ancienne auberge va poursuivre son activité, car cette opposition, par tribunal interposé, intervient alors que le CADA accueille déjà des résidents depuis 10 jours. Ils devraient être une quarantaine à y être accueillis d’ci la fin de l’année.
L'installation de cette structure fait l'objet d'une forte opposition d'une partie des habitants de la commune, alors que d'autres soutiennent ce projet. Une polémique que la préfecture avait tenté de calmer en organisant en mars dernier une réunion publique.