Ils sont connus mondialement et ont vendu plus de 20 millions de disques : au fils des années les Gipsy Kings sont devenus une institution de la scène flamenco et le fer de lance de la culture gitane. Tout le monde a déjà dansé sur leurs tubes, comme Volare, Djobi Djoba, etc. Entre la Malaisie et le Canada, ils font un détour par Brive ce dimanche 23 juillet, pour la dernière soirée de l'édition 2023 du Lovely Brive Festival. Rencontre avec le cofondateur des Gipsy, Tonino Baliardo, ses fils et ses cousins.
Pour répondre à nos questions, ils étaient six, à nos micros. Quand on leur demande si, quand on interviewe les Gipsy Kings, il n'y en a jamais qu'un ? Ils répondent en riant : "Et non, c'est la famille ! C'est comme autour d'une table, il y a toujours du monde !"
Vous êtes actuellement en tournée mondiale, vous étiez en Malaisie dernièrement, vous vous apprêtez à jouer plusieurs dates au Canada, qu'est-ce qui vous amène à Brive ?
Tonino Baliardo, guitariste et confondateur des Gipsy Kings : On est chez nous ! On est en France, on est venus en voiture, on est chez nous...
Dans quel état d'esprit vous vous apprêtez à jouer sur la scène du Brive Festival ce soir ?
Loukas Vincent, guitariste et chanteur : On est du sud sud, nous ! Alors on va essayer de ramener encore un petit peu plus de chaleur, et avec les guitares gipsy, la guitare du "maestro" (Tonino Baliardo, ndlr), tout roule ! Les gens vont sauter de joie, vont s'éclater, vont danser et chanter avec nous !
Aux côtés de Tonino, il y a une nouvelle génération, qu'est-ce-que vous apportez, vous, les jeunes ?
LV : Une fraîcheur, une énergie nouvelle. Avec nous, il y a un petit peu de modernité tout en respectant la musique Gipsy Kings, tout ce que le "maestro" a fondé depuis toutes ces années. Voilà, ça fait du bien à tout le monde, et même au public qui rencontre une nouvelle génération. Et ça porte ses fruits, puisque ça marche dans le monde entier.
Et pour vous, les jeunes, que représente Tonino ?
LV : C'est une inspiration de toute une vie. J'ai 35 ans, et je chante depuis l'âge de 6 ans. Tonino, c'est une référence, pour les "gipsys" de France et du monde entier, parce que l'ancienne génération a brillé à travers le monde, ils ont représenté notre culture. Et nous, on est tellement fiers de pouvoir l'accompagner tous les jours. On apprend de lui tous les jours. C'est incroyable.
Comment vous expliquez que votre musique séduise dans tous les pays du monde ?
TB : Dans les années 80, après la sortie de l'album de Bamboleo, c'est parti tout de suite dans le monde entier, donc on a suivi... Les tournées, le Japon, les Etats-Unis... le monde entier. Et ça ne s'est jamais arrêté. Les gens ont découvert avec nous, ce style de musique, qu'ils ne connaissaient pas et ça a touché beaucoup de gens, qui sont restés fidèles.
LV : C'est un langage universel, c'est une musique intemporelle, qui ne vieillit pas, qui ne prend pas une ride ! On voit dans les concerts, des parents qui emmènent leurs enfants et qui leur font découvrir cette musique-là. C'est juste magique...
Tonino, vous avez conscience de ce que vous avez fait pour faire connaitre la culture gipsy dans le monde entier ?
TB : J'ai voulu créer quelque chose de nouveau, d'assez frais, alors j'ai choisi les chanteurs qu'il fallait. Et maintenant, ça continue avec la nouvelle génération, et ça se passe très bien, en studio aussi, on prépare un deuxième album.
Sur la scène du Brive Festival, vous allez précéder le DJ Martin Solveig et Nicky Jam, le roi du reggaeton, est-ce que vous connaissez ces artistes Tonino ?
TB : Les jeunes, ils les connaissent plus que moi ! (rires)
LV : Nicky Jam, c'est une musique très connue à travers le monde entier, le latino fait succès partout dans le monde. C'est vrai que nous, la jeune génération, on les suit à travers les réseaux sociaux et c'est un plaisir de pouvoir croiser ces artistes ici. On va certainement partager un petit bout de musique ensemble, dans les loges.