Les agriculteurs de Corrèze tirent la sonnette d'alarme, alors que la pluie continue de se faire attendre. Les réserves d'eau sont au plus bas, et l'herbe manque.
Vendredi 7 septembre, la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs ont demandé, au cours d’une conférence de presse suivie d’un rendez-vous avec la Direction départementale des territoires (DDT), une reconnaissance de calamité agricole, au vu de la sécheresse installée depuis maintenant plusieurs semaines.
Face au manque de pluie, les agriculteurs tirent la sonnette d’alarme. Les réserves d’eau comme les prairies ont souffert cet été. Faute d’herbes, certains éleveurs ont donc été contraints de déjà puiser dans leur stock de fourrage d’hiver, avec quatre à cinq mois d’avance.
"On a des soucis pour l’abreuvement des animaux, parce que les sources sont vraiment très basses, constate Daniel Couderc, président de la FDSEA 19. Ensuite, en commençant l’affouragement dès maintenant, on va avoir des soucis certainement pour l’hiver, car si l’eau ne vient que fin septembre, derrière après c’est des périodes de gelée et on n’aura pas de repousse d’herbe."
Le caractère de calamité agricole, à distinguer de l’état de catastrophe naturelle, est reconnu par le préfet, après enquête. Les exploitants ont alors 30 jours pour faire une demande d'indemnisation auprès de la DDT. Si la demande est recevable, ils sont indemnisés par le Fonds national de gestion des risques en agriculture (FNGRA). Cette indemnité concerne les prairies, les cultures maraichères et arboricoles et le cheptel en extérieur, mais pas les grandes cultures ni les vignes.