Covid-19 : la Corrèze passe en zone d'alerte en raison de la progression du taux d'incidence

Après la Haute-Vienne, la Corrèze passe de gris à rouge clair en ce tout début du mois d'octobre 2020. Le taux d'incidence a en effet dépassé les 50, seuil qui déclenche le classement en zone d'alerte Covid. Les mesures sanitaires supplémentaires entreront en vigueur lundi 5 octobre. 

Le département de la Corrèze passe, ce 1er octobre 2020, en zone d'alerte Covid en raison de la progression de son taux d'incidence. Sur une semaine glissante, ce taux, qui représente le nombre de nouveaux cas sur 100 000 habitants (rapporté à la population du département), a atteint 55,8 nouveaux cas pour 100 000 habitants. 

 

50, c'est le seuil qui déclenche le classement d'un département en zone d'alerte, c'est-à-dire en zone "rouge clair". Cela signifie que le virus circule suffisamment vite sur ce territoire, sans pour autant menacer directement les structures hospitalières. 

 

 

Ce classement a été annoncé lors du point de situation hebdomadaire du ministre de la Santé, Olivier Véran, ce jeudi 1er octobre vers 18 heures. 

"Redescendre en zone normale dans les semaines à venir"

La préfète de la Corrèze Salima Saa espère que ce passage au rouge aura des conséquences rapides sur la crise dans le département : "J'appelle à la vigilance. L'objectif est de diminuer le nombre de cas Covid-19 et, je l'espère, pouvoir redescendre en zone normale dans les semaines à venir. L'arrêté est valable à partir du 5 et pour une période de 15 jours", a-t-elle rappelé.

Les hôpitaux de la Corrèze ne sont, pour le moment, pas débordé de malades. Seule une personne est admis en réanimation. Toujours selon les derniers chiffres, 9 malades du coronavirus sont admis dans les hôpitaux du département.

Les conséquences

Tout comme la Haute-Vienne, placée en zone d'alerte depuis le 28 septembre, les conséquences pour la Corrèze sont les suivantes (à compter du lundi 5 octobre) : 

• Distance d’un siège entre 2 personnes ou groupes de moins de 10 personnes dans les établissements sportifs et culturels.
• Interdiction des rassemblements festifs ou familiaux de plus de 30 personnes dans tous les établissements recevant du public (notamment les salles des fêtes ou polyvalentes et les chapiteaux, tentes et structures).

Les préfectures des départements en zone d'alerte peuvent également prendre des mesures supplémentaires. 

Ce jeudi soir, la préfecture de la Corrèze a donc décidé, à compter du lundi 5 octobre, de rendre obligatoire le port du masque : 

• sur les marchés ou fêtes foraines
• aux abords des établissements d’enseignement et crèches
• aux abords des gares et arrêts de transports en commun
• aux abords des ERP et commerces
• pour tout regroupement de plus de 10 personnes 

La préfecture procède également à l'activation des registres communaux de personnes vulnérables. 

 

Au 30 septembre, 9 personnes étaient hospitalisées en Corrèze. Un patient se trouve en réanimation. Au plus fort de l'épidémie du printemps dernier, 80 personnes étaient hospitalisées, 13 placées en soins intensifs.  Alors que depuis plusieurs mois, aucun décès n'était à déplorer, selon Santé Publique France, depuis le 18 septembre, 5 patients sont décédés des suites de la Covid-19 en Corrèze. 

A noter qu'avec un taux d'incidence de 18.1, la Creuse est l'un des deux départements (avec les Vosges) le moins impacté, pour le moment, par la circulation du virus. 

Depuis le 24 septembre, le gouvernement a mis en place de nouveaux niveaux d'alerte. Ils sont au nombre de 5 : 

• Zone en vigilance : gris
• Zone d'alerte : rouge clair (71 départements, dont la Haute-Vienne, au 26 septembre)
• Zone d'alerte renforcée : rouge (Bordeaux, Rouen, Rennes, Paris... )
• Zone d'alerte maximale : rouge foncé (Guadeloupe, Métropole d’Aix-Marseille)
• État d'urgence sanitaire (aucun département n'est concerné pour le moment)

 
Le classement des départements est valable deux semaines avec réévaluation régulière de la situation.