Depuis le début de la pandémie, la Protection Civile intervient en renfort des personnels de santé sur les dispositifs sanitaires mis en place. Une centaine de bénévoles de la Nouvelle Aquitaine se mobilise.
La Protection Civile intervient d'habitude plutôt lors de manifestations sportives ou culturelles.
Ses membres, presque tous bénévoles, sont formés aux gestes de premiers secours avec la prise des constantes : pouls, tension, fréquence et amplitude respiratoire, température. Ils peuvent aussi oxygéner les victimes avec des masques et les brancarder si un transfert à l'hôpital est nécessaire.
En revanche, ils ne disposent pas du matériel pour intuber et ventiler les malades. Pour les cas les plus graves, les détresses respiratoires, c'est un médecin qui doit intervenir.
Parfois l'intervention de la Protection civile sert à rassurer les patients. C'est le cas notamment quand il y a une suspicion de Covid-19 chez des particuliers. L'objectif est d'orienter ces personnes inquiètes en premier lieu vers leur médecin traitant. Celui-ci les orientera ou non, selon un pré-diagnostique, sur la possibilité de se faire tester.
Depuis le début de l'épidémie de coronavirus en France, la Protection civile intervient en renfort du Samu avec d'autres associations comme la Croix Rouge et l'Ordre de Malte par exemple.
Illustration en Corrèze
Dans ce département, 18 volontaires de la Protection civile se relaient. Ils interviennent en soutien dans les Ehpads, auprès des sans domicile fixe ou en soutien de médecins dans les centres Covid 19."Cela fait partie de nos engagements et de nos valeurs. De toute façon, la motivation est née pour moi il y a 5 ou 6 ans. On a été formés pour ça. Et l'envie est de répondre au quotidien pour aider, former et assister les populations" explique Jérôme Charrier, l'un des bénévoles corrézien.
Au centre médical Covid-19 de Brive-la-Gaillarde, la mission de la Protection Civile est de faire l'accueil du patient à l'extérieur du bâtiment. L'occasion aussi de mesurer son état psychologique. Certains peuvent être très anxieux.
En Nouvelle Aquitaine, ils sont une centaine de bénévoles à venir prêter main forte en cette période de crise sanitaire sans précédent.
L'appel à l'aide de la Protection Civile
En cette période de crise, la Protection Civile appelle à la générosité publique. Depuis plus d'un mois en France, plus de 5000 bénévoles et réservistes volontaires sont mobilisés sur le terrain dans plus de 75 départements français.Aujourd'hui, un appel est lancé pour aider cette structure à maintenir ses missions d'aide aux plus déseouvrés. Cet appel s'adresse aux particuliers, aux entreprises, aux collctivités locales.
Les dons peuvent être faits en ligne sur la plateforme suivante. Cliquez ici
Durant toute l'année, la Protection civile intervient en priorité sur les manifestations culturelles et sportives. Mais toutes ces manifestations sont aujourd'hui annulées.
"Cela représente 80 à 90% des revenus de l'association. Cette source de financement a aujourd'hui disparu" explique Margaret Lévêque, la présidente de la Protection Civile de la Corrèze".
Un engagement quotidien des bénévoles de la Protection Civile
A la demande des pouvoirs publics, la Protection civile a adapté son fonctionnement pour assurer la continuité de ses activités et revoir ses priorités :-Renfort SAMU : depuis plus d'un mois, plusieurs véhicules de premier secours renforcent le SAMU en continu partout en France jours et nuits. Ils réalisent des interventions avec le Covid-19 mais également les interventions courantes
-Soutien aux aînés dans les Ehpads : les bénévoles sont présents et s'adaptent aux besoins de chaque structure dans lesquelles ils sont amenés à intervenir. Ils épaulent le personnel soignant mais apportent aussi un soutien psychologique aux résidents qui traversent une période difficile.
L'aide alimentaire et les maraudes : elles sont plus que jamais essentielles pour aider les personnes en situation de précarité ou à la rue dont l'isolement est renforcé par les mesures de confinement. Les bénévoles parcourent les rues pour fournir des produits de première nécessité à cette population.
L'histoire de la protection civile
Présente dans tous les moments où la sécurité civile des populations est menacée, la Protection civile est constituée de bénévoles dévoués au service des autres.L'histoire de cette association met en évidence ce service et ce dévouement au moment d'attentat, de guerre, de catastrophe naturelle ou sanitaire.
Les dates clés
1958 : la première association départementale sur les côtes du nord de la France est créée. S'ensuit la multiplation d'autres antennes partout sur le territoire
1964 : création de la fédération nationale de Protection Civile demandée par le Général De Gaulle. Elle est effective par le biais d'une directive de Georges Pompidou.
1965 : création officielle de la FNPC, la fédération nationale. Elle fédére les associations locales, le Mouvement National de la Protection Civil, les secouristes Français Croix Blanche, le Groupement Interdépartemental pour les formations des auxiliaires
1969 : reconnaissance organistion d'utilité publique
1987 : première convention avec l'Etat. (Avec le ministère de l'Intérieur)
1989 : lancement des premières formations
L'association compte 370 instructeurs nationaux bénévoles.
Edition de guides
Formation des entreprises
Actions de sensibilisation
Le grand défi "1 000 000 de personnes formées en quelques jours à travers la France"
1991 : la reconnaissance et la grande réforme du secourisme.
Création de l'AFPS (Attestation de Formation aux Premiers Secours) puis de nouveaux diplômes comme le CFAPSE (Certificat de Formation aux Premiers Secours en Equipe), le Brevet National d'Instructeur de Secourisme
1993 : premier congrès national à Plestin-les-Grèves (29)
2004 : modernisation de la Sécurité Civile qui vise à élargir les missions des associations agrées de sécurité civile, des postes de secours vers les missions de soutien aux sinistrés et à l'encadrement du bénévolat spontanné.
2006 : La fédération est la première à recevoir les quatre agréments de sécurité civile.
2020 : 26ème congrés national à Limoges