Ils dédient leur temps en libre aux autres. Qu'ils soient étudiants, actifs ou retraités, 32000 personnes se consacrent bénévolement à la protection civile, la moitié étant des secouristes. Ils se réunissent ce week-end à Limoges pour la 26e édition du congrès national.
C'est l'une de ses plus grandes fiertés : "A force, j'ai des retours ! Des personnes sont venues me voir pour me dire qu'elles avaient su intervenir et leur intervention a pu sauver des gens", se félicite Hervé Salmon, 66 ans, bénévole à la protection civile de Limoges.
Apprendre à effectuer un massage cardiaque, montrer les gestes qui peuvent sauver une vie... La formation aux premiers secours constitue l'une des grandes missions de la Protection civile. Hervé y consacre, bénévolement, tout son temps de retraité.
Pourtant, cet engagement n'avait à l'origine rien d'une vocation : "Je suis arrivé un peu par hasard, à la suite d'un accident sur la route, où je m'étais trouvé un petit peu bête à ne pas trop savoir quoi faire", raconte-il. Depuis, Hervé a passé les premières formations et est devenu un secouriste confirmé.
Car bénévole ne veut pas dire amateur, bien au contraire. La qualité, l'évaluation, la certification des soins et des secours comptent d'ailleurs parmi les enjeux de ce 26e congrès de la protection civile, organisé à Limoges jusqu'à ce dimanche.
"Tout le monde a sa place à la protection civile"
Le matériel, de plus en plus sophistiqué, à la disposition des bénévoles nécessite une formation toujours plus exigente. En cas de catastrophe naturelle, il leur faut sécuriser un poste avancé, déblayer ou encore tronçonner des arbres gênant la circulation des véhicules de secours.Malgré tout, quel que soit son âge ou sa qualification on peut endosser l'uniforme orange et bleu. Un seul critère : donner de son temps pour aider les autres ... même quand on ne n'a pas beaucoup.
C'est le cas d'Anaïs Féron. A 18 ans, la Limougeaude doit jongler entre son année de terminale et ses missions de la protection civile : "Quand on est étudiante, c'est un peu compliqué, reconnaît-elle. Mais quand on sait s'organiser, c'est plus facile qu'on ne croit."
La protection civile a besoin de toutes les volontés, insiste son vice-président : "Tout le monde a sa place ici. Il nous faut des comptables, des informaticiens, des logisticiens... Largement autant que de secouristes sur le terrain", explique Jean-François Cueille, qui est également chef du service des urgences de Limoges.
Hier, quarante-deux bénévoles de la Protection Civile seront au stade de Beaublanc à Limoges pour assurer la sécurité des spectateurs du match de rugby France Italie.