L'autopsie a eu lieu ce vendredi 24 janvier au matin. Les résultats sont très attendus pour vérifier que les règles ont été respectées par les forces de l'ordre. Alors que le calme revient dans la cité de Corrèze, l'enquête se poursuit pour dresser le profil de cet homme. Le point.
En centre-ville de Brive, le calme est de retour ce 24 janvier dans le secteur de la collégiale. L’église avait fermé ses portes après l'intrusion de cet homme armé et menaçant, ce mercredi 22 janvier. Elle n'a pas rouvert depuis.
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"Choquant pour la ville"
C'est par une messe de "réparation" que rouvrira l'édifice religieux, ce samedi 25 janvier, à midi. Une célébration pour réparer, selon le droit canon, une "action gravement injurieuse" et "commise au scandale des fidèles".
Car la violence des évènements a profondément marqué les habitants : en début d'après-midi, sur les coups de 14 heures, le forcené a débarqué dans le centre historique de la ville, au volant d'un véhicule volé. Nu et armé d'un couteau, il aurait menacé plusieurs passants avant de pénétrer dans la collégiale Saint-Martin. L'édifice était ouvert au public, mais heureusement peu fréquenté à cette heure.
La scène a provoqué émotion et, surtout, sidération dans la cité corrézienne. "C'est un peu choquant pour la ville. Qu'il se passe ça dans une église, en plus, c'est quand même perturbant", confiait une jeune femme, au lendemain du drame. "C'est dommage que dans une petite ville comme la nôtre, il commence à y avoir ce genre de choses. Malheureusement, c'est fait. Le principal est qu'il n'y a pas eu trop de dégâts autour", réagit un autre.
Autopsie ce vendredi matin
Après le choc, c'est le temps de l'enquête pour établir le profil et la personnalité de cet homme qui, derrière l'autel, "vociférait" et "s'automutilait". Les policiers dépêchés sur place ont tenté de le maîtriser en faisant usage à plusieurs reprises de tasers, sans résultat. Celui-ci se serait alors avancé vers eux, "les menaçant et en brandissant son couteau dans leur direction, manifestant l'intention de les agresser", d'après la procureure de Brive, Florence Leroux-Ghristi. Les fonctionnaires ont fait usage de leurs armes de service.
L'autopsie, réalisée comme prévu ce vendredi 24 janvier, permettra d'établir l'origine du décès : la mort a-t-elle été causée par les mutilations que l'homme s'est infligées ou par les coups de feu des policiers ? Les résultats de l'autopsie ne seront communiqués que lundi 27 janvier par la procureure et elles seront déterminantes pour l'enquête de l'IGPN de Bordeaux. Cette dernière cible les forces de l'ordre sur les chefs d'"homicide volontaire par personne dépositaire de l'autorité publique".
En Corrèze, une cellule psychologique a été mise en place pour accompagner les forces de l'ordre présentes sur les lieux.
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Qui est-il ?
L'autre enquête, conduite par les services de la Police judiciaire pour "vol de véhicule" et pour "tentative d'homicide sur personnes dépositaires de l'autorité publique", vise l'homme décédé.
Ce dernier a désormais été identifié, mais le parquet reste silencieux sur son profil, ses motivations et sur le résultat des analyses toxicologiques, réalisées systématiquement lors de ce type d'enquête.
De nombreuses interrogations demeurent. Selon nos informations, l'homme, âgé de 40 ans, né dans le département du Rhône, s'était installé il y a plusieurs années en Corrèze, mais avait ensuite quitté la région.