Depuis 72 ans, durant le weekend du 15 août, on célèbre le cheval à Pompadour. Les meilleurs cavaliers de Nouvelle-Aquitaine, et au-delà, s'y retrouvent, encouragés par un public divers, de connaisseurs et de néophytes. Le cru 2024 ne déroge pas à sa réputation de grande fête du cheval.
"C'est un concours qui nous tient à coeur", explique Quentin Paris. Le cavalier professionnel vient tout juste de remporter sa qualification pour la finale du saut d'obstacles à 1,40 m, avec Hulapalu, un selle français. "On profite et on savoure d'être là avec tout le monde", indique Quentin Paris. Ce rendez-vous incournable des adeptes du hippisme, c'est la fête du cheval de Pompadour. Depuis 72 ans, passionnés, professionnels et amateurs se réunissent au haras emblématique de Pompadour, autour du week-end du 15 août.
Devoirs de vacances
"Ce qui plaît ici, c'est le site patrimonial. Les cavaliers viennent en famille, pour eux, c'est le concours vacances", renchérit Philippe Bombardier, le président de la Société de concours hippiques de Pompadour.
Des vacances, certes, mais studieuses. Quentin Paris est aussi là pour préparer Hulapalu. Son cheval fait partie des 120 meilleurs chevaux français de moins de sept ans, qualifiés pour le championnat de France de Fontainebleau dans deux semaines.
/regions/2024/08/17/quentin-paris-66c070e5069c2096252757.jpg)
De son côté, le public apprécie la qualité des chevaux en compétition. "On est dans la foulée des Jeux olympiques et c'est toujours intéressant de voir du sport sur le terrain", indique ce spectateur qui reconnaît aimer l'ambiance, sans pour autant être un spécialiste.
On a eu au moins 10 000 personnes sur la journée du 15 août !
Philippe Bombardier,président de la Société de concours hippiques de Pompadour
C'est aussi la particularité de cette fête du cheval. Elle attire des passionnés et des néophytes. Particulièrement durant la traditionnelle journée du 15 août. "Cette fête du cheval, c'est un rendez-vous pour tous les amoureux du cheval et le grand public", se félicite Philippe Bombardier. Il faut dire que cette journée est spéciale, car elle associe des compétitions de sauts d'obstacles et des courses durant lesquelles se côtoient les parieurs habitués et ceux d'un jour.
La tradition du chapeau
Pour plus de plaisir, la fête se poursuit ces samedi 17 et dimanche 18 août. Une journée haute en couleur et en élégance. Ces jour-là, les spectatrices porteront un chapeau, une tradition qui n'est pas sans rappeler le Prix de Diane à Chantilly.
Ce grand classique des courses hippiques remonte à la 2ᵉ moitié du 19ᵉ siècle. À l'époque, la haute société parisienne fréquente, et se montre, sur les champs de courses, devenues le comble du chic. Les femmes exhibent alors leurs plus belles toilettes, et les dernières créations des modistes.
Face à cette déferlante de glamour, Quentin Paris, notre cavalier, restera lui, concentré. Il va disputer le Grand Prix, le saut d'obstacles à 1,45 m. "C'est la seule compétition à cette hauteur dans le Limousin", précise-t-il. "Seulement trois ou quatre hippodromes de Nouvelle-Aquitaine proposent cette épreuve", renchérit Philippe Bombardier, le président de la Société de concours hippiques de Pompadour. Une particularité supplémentaire de cette Fête du cheval. Des spécificités qui sont sans doute l'un des secrets de sa longévité.
