Des auteurs connus, des figures médiatiques ou people, tous à portée de stylo ou de selfies. C’est ce qui fait le sel de la foire du livre du Brive.
Le public est de retour à la foire du livre de Brive après une année blanche due à l’épidémie de Covid 19. C’est à la longueur de la file d’attente devant les stands que l’on repère le plus facilement les personnalités préférées des lecteurs.
Amélie Nothomb, prix Renaudot 2021, connaît le nom de beaucoup de ses fans, mais à bien du mal à les reconnaitre cette année : «Je dois dire que c’est très difficile avec le masque. Je mets un peu plus de temps et je les prie d’être indulgents ».
A travers « Premier sang », son dernier roman, la dame au chapeau rend hommage à son père, décédé lors du 1er confinement de 2020.
Pour la première fois en 29 ans de carrière, l’an passé, je n’ai pas pu venir à Brive. Ça m’a désespéré, épouvantablement manqué. Donc revenir cette année ci, j’ai l’impression que c’est la vie qui reprend. Donc c’est vraiment le bonheur total.
Gloire éphémère
A quelques pas de là, Hervé Le Tellier dédicace « l’anomalie », le roman qui lui a permis d’obtenir le prix Goncourt 2020. Le public le reconnait encore mais se fait de moins en moins nombreux devant son stand. Alors le romancier s’en amuse : « On sait très bien que le Goncourt est une bande rouge qui fait vendre pendant un an, et qu’après, les lecteurs ont une vie autonome. Le tout est pour les auteurs, d’arriver à supporter la pression pendant l’année, et puis la dépression les années qui suivent, c’est-à-dire une moins grande visibilité. Mais ce n’est pas grave du tout ».
L’agent vedette des plus grands acteurs
Dominique Besnehard est probablement l’un des plus grands agents artistiques du cinéma Français. Il a longtemps travaillé pour l’agence Artmédia qui a entre autres représenté Catherine Deneuve, Gérard Depardieu, Isabelle Adjani, Jean Paul Belmondo et bien d’autres.
L’ex agent devenu producteur est à l’origine de la série à succès 10%, qui s’inspire de l’histoire d’artmédia. Il en a aussi fait un livre qui s’intitule « Artmédia, une histoire du cinéma français », aux éditions de l’observatoire. Et dans son stand de la foire du livre, Dominique Besnehard s’étonne lui-même : « je suis très honoré d’être invité. Je suis entre Jean François Kahn et Patrick de Carolis. Mon livre n’est qu’un témoignage. Ce n’est pas de la littérature »
Se ressourcer
L’urgentiste Patrick Pelloux est lui aussi présent sur la foire du livre. Il dédicace « Urgence de vivre », aux éditions Cherche Midi. A travers une centaine de textes très courts, celui qui est aussi président de l’association des médecins urgentistes hospitaliers de France (AMUF), raconte le quotidien des urgences et se ressource auprès de ses lecteurs.
J’ai vu énormément de personnel soignant de l’hôpital de Brive, et des EHPAD du département. Ça prouve que ce que je dis entre en résonance et qu’il y a une adéquation dans les idées et les comportements avec les soignants. Ça me ressource vraiment ».
Journaliste populaire
Les téléspectateurs habitués à regarder l’émission Quotidien sur TMC, ont tous reconnu le journaliste Paul Larrouturou, même si depuis septembre, il a migré sur LCI. Le jeune homme a faim de rencontres avec son public et enchaîne volontiers dédicaces et selfies. Son livre s’intitule « Elysée Confidentiel » aux éditions Flammarion. Il y raconte les coulisses du pouvoir : «Il y a 14 personnages dans le livre. Christophe Castaner nous a fait l’honneur de nous donner des anecdotes inédites, qu’il n’avait jamais racontées. Il a pris des risques en nous disant qu’à titre personnel, il était pour l’euthanasie. »
Le journaliste très pugnace a réussi à instaurer un rapport de force et de confiance mêlé avec le président de la République actuel et son service de communication : « C’est vraiment le pied dans la porte en permanence. A certains moments c’est facile parce que je couvre l’Elysée depuis plusieurs années et qu’on se connait bien. Et puis à d’autres moments, on est dans le rapport de force plus brutal, plus classique. Il y a le pouvoir et je fais partie de ceux qui sont le contrepouvoir. On n’est pas là pour être amis, mais le président n’est pas non plus mon ennemi. Je n’essaie pas d’être dans la provocation permanente. Tous les matins, je me lève en me demandant ce que les français ont envie de lui demander. Parfois ça pique et il n’aime pas mes questions. Il lui arrive juste de me faire la gueule pendant 3 semaines et puis il revient.»
Des recontres diverses et variées. Ainsi va la vie à la foire du livre de Brive, qui se termine ce dimanche 7 novembre.
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