Sécheresse : les producteurs de maïs en Corrèze inquiets pour les réserves de nourriture pour les bêtes

Les conséquences de la sécheresse n'en finissent pas de perturber l'agriculture en Limousin. Désormais ce sont les champs de maïs qui souffrent du manque d'eau. En Corrèze, notamment les agriculteurs sont inquiets pour les réserves de nourriture. Ils espèrent la pluie, qui se fait rare.

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Sur les hauteurs du lieu-dit Perthus, sur la commune de Saint-Hilaire-Peyroux en Corrèze, ce jour-là, les champs de maïs s’étendent à perte de vue. Les champs sont bien verts, on pourrait croire que tout va bien, que la récolte va être bonne, et pourtant à y regarder de plus près, les épis n’ont pas fier allure.

 

Clément Bourg est agriculteur sur cette parcelle, et quand il vient voir ses pieds de maïs ce jour-là, il fait grise mine. Il n'a pas plu depuis 40 jours, et ses 3 hectares de maïs sont fortement impactés par la sécheresse. Plantée le 20 mai dernier, cette parcelle devait normalement être récoltée mi-septembre. Mais les prévisions vont peut-être changer.

 

"S'il ne pleut pas du tout, le maïs va mourir sur pied, explique Clément Bourg, agriculteur et éleveur sur les hauteurs de Saint-Hilaire-Peyroux. On sera obligé de le récolter bien avant. Mon champ de maïs est vraiment dans un état très moyen. Il va me manquer de l’énergie pour les vaches. Il va me manquer un peu de quantité aussi pour être sûr que j’ai assez de bouffe pour passer l’hiver " s’inquiète-t-il.

 

Présent ce matin-là, Christophe Capy, conseiller territorial spécialisé en productions animales à la chambre d’agriculture de Corrèze. Avec le jeune agriculteur, ils se connaissent bien, et dans le monde agricole, on ne fait pas des manières, on se tutoie. "Tu vois bien que ça commence à dépérir pas mal" murmure-t-il en montrant les pieds de maïs brûlés de soleil, au jeune agriculteur dont il est venu voir l’exploitation.

 

"Le souci qu’on a sur cette parcelle, c’est qu’on a très peu d’épis fournis, bien développés. On n’a que des grains sur le bas de l’épi" détaille le technicien.

Qualité et quantité ne seront globalement pas au rendez-vous pour les 5000 ha de maïs cultivés en Corrèze.

Un maïs transformé en ensilage pour nourrir les bovins est indispensable dans l'équilibre économique des exploitations.

 

"Si on n’a pas de pluie sur les 15 jours à venir, trois semaines à venir, prévient le conseiller de la chambre d’agriculture, ça fera que le maïs va perdre en rendement encore plus. Ce qui fait que les agriculteurs vont récolter de la matière avec peu de valeur et moins de volumes, sans oublier qu’ils ont déjà commencé à nourrir les animaux dehors. Et donc, s’il faut rajouter un à deux mois de complémentation, c’est certain que ça va mettre en péril les stocks qui sont normalement réservés pour passer l'hiver".

 

Seul espoir pour les agriculteurs corréziens : que les précipitations annoncées la semaine prochaine soient suffisantes pour éviter la catastrophe.

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