Ces derniers jours, plusieurs immeubles d'Argentat-sur-Dordogne (Corrèze) ont été dégradés par des tags d'ordre politique. Des affiches avec slogans contestataires sont également apparues. Le maire craint que cela n'alimente des tensions dans sa commune.
Au matin du dimanche 10 septembre, une mauvaise surprise attend Sébastien Duchamp, maire d'Argentat-sur-Dordogne (Corrèze). Au cours de la nuit, plusieurs bâtiments publics et privés de cette ville de trois mille habitants ont été dégradés par une cinquantaine de tags. Les inscriptions représentent le logo des "Soulèvements de la Terre", mouvement écologiste et radical, dissous en juin dernier par le Gouvernement. Décision suspendue par le Conseil d'État en août, ce dernier estimant qu'il "existe un doute sérieux quant à la qualification de provocation à des agissements violents à l’encontre des personnes et des biens, retenue par le décret de dissolution."
Des slogans féministes et anticapitalistes
Peu habitué à ce type de troubles, l'élu condamne ces agissements : "On n'a pas à avoir d'inscriptions politiques de ce genre-là, qui inquiètent la population", fustige-t-il. Plusieurs affiches accompagnent de surcroît les graffitis. Collées devant la mairie, elles contiennent des slogans contestataires, aux revendications diverses, allant du féminisme à l'anticapitalisme. "Stop à la privatisation des services publics", peut-on notamment lire.
Le maire veut éviter tout amalgame avec "les nouveaux arrivants"
Ce qui inquiète l'édile, c'est l'éventuelle division que cet événement pourrait provoquer entre ses administrés : "Toutes les personnes qui viennent de l'extérieur ou qui sont venues dernièrement, que l'on pourrait qualifier de nouveaux arrivants, il ne faudrait pas les amalgamer et les mettre dans le même panier que les responsables de ce type de tags."
La municipalité a déposé plainte. Les auteurs de ces dégradations n'ont pas encore été identifiés par la gendarmerie.