Dans l’effectif du CAB, Andres Zafra présente un profil atypique à plusieurs titres : il est colombien et dans les rangs brivistes, c’est inhabituel. Surtout, il est féru d’aviation et s’envole dès que l’occasion se présente.
S’il en est un qui connait le Stadium sous toutes les coutures, c’est bien lui. Andres Zafra, 26 ans, peut l’observer depuis le terrain ou le ciel. Côté pelouse, le 2ème ligne du CAB est venu au rugby presque par hasard, dans sa Colombie natale : c’est un copain de lycée qui lui a proposé un jour de le rejoindre.
« Au début, c’était un peu compliqué mais au fur et à mesure des entraînements, ça m’a plu. J’ai trouvé que j’étais plutôt doué, et c’est pour ça que j’ai continué. »
Andres Zafra, deuxième ligne au CAB
De Cucuta… à Brive
Il n’aurait pourtant pas imaginé devenir joueur professionnel à l’époque, en tout cas jusqu’à son arrivée en France en 2016. Andres Zafra pose alors ses valises au SO Givors, qui évolue en Fédérale 3, et devient alors le premier Colombien à jouer au rugby en France.
Après avoir disputé quelques matches avec ce club situé près de Lyon, il intègre le centre de formation du LOU avec qui il entre pour la première fois sur un terrain de Top 14. Il passe ensuite 3 saisons au sein du SUA (Agen) avant de rejoindre Brive en 2021.
Joueur de devoir, l’enfant de Cucuta, sa ville d’origine, aime aller au charbon.
« Andres, c’est un joueur qui est très « câblé », très complet. Il comprend tout sur le rugby, comme dans la vie. »
Arnaud Méla, entraîneur du CAB
Cette « tête bien faite », capable d’apprendre le français en trois mois, est également titulaire d’un DUT en Génie industriel et maintenance.
Si Arnaud Méla loue son intelligence, il souhaite également le voir prendre une place de cadre dans l’équipe. Pour cela, il veut l’encourager à continuer à travailler, pour progresser encore plus.
Des crampons… aux guidons d’avions
Entre deux entrainements, Andres Zafra essaie de trouver le temps d’assouvir sa passion. Féru d’aviation, il parvient alors, tant bien que mal, à faire entrer son 1,97 mètre dans un petit Cessna. Seul ou avec ses coéquipiers, le deuxième ligne apprécie alors les sensations du vol, la liberté que le pilotage procure et surtout, une certaine déconnexion.
« C’est bien de penser au rugby, mais parfois, c’est bien de s’évader un peu, de faire autre chose justement, pour casser un peu la routine. »
Andres Zafra, deuxième ligne du CAB
Sa passion est telle qu’Andres Zafra envisage de se reconvertir en pilote, une fois sa carrière de rugbyman achevée. « Il y a une grosse partie théorique qu’il faut bosser soit chez soi, soit à l’école. Et ensuite, c’est beaucoup de pratique, en volant. Et c’est en accumulant les heures de vol que l’on va apprendre et s’améliorer » explique le joueur colombien.
Amoureux de la France, Andres Zafra aimerait bien y rester. Il est pour l’instant sous contrat avec le CAB jusqu’en 2024.