La ville de Brive procède fréquemment à l'inspection de l'intégralité des avaloirs du bassin. Avec la multiplication des orages violents, le système d'égout de la ville doit pouvoir évacuer les eaux pluviales le vite possible et ainsi éviter les stagnations et la prolifération des moustiques tigre.
Nettoyage intensif comme tous les lundis matin dans une rue piétonne du centre-ville de Brive. Un camion doté d'une citerne émet un bourdonnement entêtant. Tel un gros insecte, il vient butiner. L'objet de son appétit ? Les avaloirs. C'est-à-dire les grilles d'égout de la ville qui servent à l'écoulement de l'eau de pluie. Armés d'un gros tuyau relié à une pompe, les agents aspirent l'accumulation d'eau et de déchets. Une sorte de boue noirâtre disparaît en quelques secondes.
"On aspire tout ce qui est déchet, cannettes, cartons, papier, verre, quand il y en a bien sûr. On dégage nos grilles avaloires pour fluidifier l'eau, pour qu'elle puisse s'évacuer beaucoup plus facilement parce qu'on a de plus en plus de fortes pluies", explique Laurent Charliac, superviseur des eaux pluviales.
Faciliter l'évacuation des eaux pluviales, et surtout s'assurer qu'elles se jettent dans la Corrèze, le moins pollué possible.
Il y a 11 000 avaloirs représentant environ trois tonnes de déchets par semaine. "On est à un peu plus de 60 % de déchets secs, des canettes, des bouteilles de verre, de cartons et de plastique dans les avaloirs." Les employés en appellent donc au civisme de la population. Attention à ne pas jeter des déchets par terre qui viennent s'agglomérer et boucher les avaloirs, avec le risque d'inonder les pas de porte des commerçants.
Réduire la pollution, et garantir la salubrité de la ville : une promesse de la mairie de Brive.
"La ville de Brive c'est une ville de bien vivre ensemble, donc il faut qu'elle soit propre et accueillante. C'est pour ça que tous les matins, le cœur de ville est fait par les services de la propreté avec des machines qui désinfectent", confie Jean-Daniel Vilatte, adjoint en charge de la propreté urbaine.
Hygiène des sols et des sous-sols : après leur nettoyage, les avaloirs sont aussi traités. Gilet jaune sur le dos, Baptiste Bomarat, agent de lutte antivectorielle passe après le nettoyage des avaloirs. Au fond d'un avaloir, dans un peu d'eau stagnante, les larves.
"Là, on voit bien les larves qui gigotent dans l'eau."
Dans un pot, des granulés dorés. Avec une cuiller, Baptiste en verse 30 grammes au travers des grilles. Un traitement biologique, non polluant. Seules sont visées les larves de moustiques tigres. L'entretien des avaloirs nécessite un suivi tout au long de l'année.