Ce samedi 16 septembre, à l'occasion des Journées du patrimoine, le tribunal de Brive-la-Gaillarde ouvrait pour la première fois ses portes aux curieux. S'il s'agissait de découvrir les coulisses de ce lieu habituellement inaccessible, le but consistait surtout à mieux comprendre les mécanismes de la justice.
"Le magistrat de première instance, lui, aura une robe noire avec une ceinture bleue." En haut des escaliers du tribunal, les visiteurs écoutent attentivement la guide. Des tenues d'avocat et de magistrats sont disposées sur plusieurs mannequins, aidant les profanes à identifier les différentes professions. Pour Mila, une collégienne qui a poussé ses parents à venir, c'est peut-être le début d'un long apprentissage : "C'était pour découvrir comment se passent les procès, sourit-elle. J'aimerais bien m'orienter dans cette direction."
Des archives des procès Barbie, Papon et Touvier
C'est un programme chargé qui attendait les curieux comme Mila au tribunal de Brive-la-Gaillarde (Corrèze), ce samedi 16 septembre. À l'occasion des Journées du patrimoine, l'institution ouvrait pour la toute première fois ses portes : au-delà du lieu en lui-même, il s'agissait avant tout de faire découvrir le déroulement d'un procès et le fonctionnement de la justice.
La visite d'une heure et demie débutait par la projection d'un film retraçant plusieurs procès historiques, conçu en partenariat avec les archives nationales et les archives départementales de la Corrèze. Les personnes présentes ont visionné des extraits des audiences de Klaus Barbie, Maurice Papon ou encore Paul Touvier. Si ces procès ne se sont évidemment pas tenus en Corrèze, l'objectif consistait avant tout à détailler les différentes étapes d'une procédure.
"Notre philosophie, c'est aussi de rapprocher la justice des citoyens, la rendre plus proche des justiciables, explique Émilie Abrantes, procureur de la République de Brive-la-Gaillarde. À en voir le résultat, puisque les visites étaient complètes, je crois qu'on peut dire que cette première ouverture du palais de justice est une réussite."
Découvrir le métier de dessinateur judiciaire
La solennité étant un élément important du décorum de la justice, les intéressés ont ensuite pu visiter une salle d'audience. Une rencontre était également programmée avec un témoin privilégié (mais souvent oublié) de grandes affaires : le dessinateur de presse judiciaire. Ce samedi, c'est Dominique Lemarié qui a répondu aux questions des chanceux sur son métier, racontant ses quarante ans de carrière, de la couverture du Watergate à Klaus Barbie, en passant par l'affaire Bettencourt.
Si l'événement se déroulait uniquement ce samedi 16 septembre, pas d'inquiétude pour ceux qui n'ont pu réserver leur visite : un deuxième rendez-vous similaire est déjà prévu le mercredi 4 octobre prochain, cette fois-ci à Tulle, pour "La Nuit du Droit".