Ce 23 mars, la mobilisation ne faiblit pas à Brive pour la neuvième journée de manifestation contre la réforme des retraites. En colère contre le discours d'Emmanuel Macron et l'utilisation du 49.3 pour le passage de la loi, les manifestants comptent bien ne pas en rester là en Corrèze.
Comme de nombreuses villes du Limousin, les rues de Brive étaient bondées ce 23 mars 2023. La neuvième journée de mobilisation contre la réforme des retraites restera dans les annales de la ville. 17 000 manifestants, selon la CGT, 5 000 selon les forces de l'ordre, avaient le poing levé.
Les opposants de la réforme étaient révoltés par l'usage du 49.3 et la prise de parole d'Emmanuel Macron le 22 mars.
Un ras-de-bol général
La colère n'est pas apaisée chez les manifestants brivistes. "Le comportement était inacceptable. La société ne supporte plus cette volonté du Président de nous écraser. On lui montre que, malgré son mépris, on est toujours debout et que la rue est en train de parler", assure Loïc Coudert, secrétaire fédéral CGT cheminots région de Limoges.
Lassés d'être inaudibles, les syndicats ont choisi de rester sourds aux consignes des forces de l'ordre. Un jeu du chat et de la souris sur le parcours de la manifestation. En prime : un blocage surprise des salariés d'Enedis. Une façon de durcir le ton.
Aujourd'hui, il faut que Macron ait peur et qu'il commence à réagir, car on ne peut pas continuer comme ça. Il doit entendre le peuple.
Sébastien Poujois, secrétaire général UFICT du syndicat Corrèze-Cantalà France 3 Pays de Corrèze
En marge du cortège, aucun débordement n'est à déplorer. Contrairement à Tulle où la mobilisation s'est achevée par des jets de gaz lacrymogènes aux abords de la préfecture.