Le CA Brive a annoncé, ce lundi 29 août, l’arrivée en son sein, d’un nouvel actionnaire, et non des moindres : Ian Osborne. Ce millionnaire anglais, qui a fait fortune dans la Tech, devient même le premier actionnaire du club.
Ian Osborne et le CA Brive, c’est une histoire qui remonte à juillet 2021.
À cette époque, Yannick Bolloré, président du conseil de surveillance de Vivendi, l’un des jusqu’alors principaux actionnaires et premier sponsor du XV corrézien le présente au club.
Et bien qu’elles furent discrètes, les visites à Brive durant la dernière saison du millionnaire britannique pouvaient faire espérer sa venue plus concrète.
C’est désormais chose faite, grâce au vote à l’unanimité, en ce lundi 29 août, des 39 actionnaires de Brive Rugby SAS en faveur d’une augmentation de capital, permettant à l’Anglais, parait-il passionné de rugby, de devenir le premier d’entre eux, à hauteur de 33%.
À ses côtés, des actionnaires, des sponsors et des partenaires régionaux et nationaux, comme Vivendi donc mais aussi Derichebourg, Andros, Allianz, Silab, InVivo, Brive le Pack, ou encore des collectivités locales et territoriales.
Né et élevé à Richmond, à Londres, fils d’un avocat et d’un médecin, Ian Osborne a étudié à l’école Saint Paul, au King’s College et à la London School of Economics, dont il a été diplômé en 2005.
Il a été ensuite conseiller de Michaël Bloomberg, milliardaire fondateur de l’agence d’informations économiques et un temps maire de New York.
Il investit ensuite dans les nouvelles technologies, et devient l’un des architectes du boom des sociétés d’acquisition à vocation spéciale, celles qui lèvent des liquidités dans des fonds cotés qui recherchent ensuite une société pour entrer en bourse.
En 2012, il co-fonde, et dirige depuis, Hedosophia, fonds d’investissement international de capital-risque, que la presse spécialisée estime aujourd’hui à près d’un milliard et demi de dollars !
Son arrivée à Brive correspondrait à son ambition de renforcer sa présence en France en tant qu’investisseur, et à son amour du rugby.
Pour le CA Brive, plus petit budget de Top 14 cette saison avec 19 millions d’euros, cet apport en capital pourrait permettre d’accélérer son développement pour se hisser, c’est l’ambition, parmi les meilleurs clubs français dans les cinq années à venir.
Ian Osborne, homme très secret qui fuit les médias, a déclaré dans le communiqué du club :
« Je suis ravi d’investir à titre personnel dans Brive – dans un club, dans un sport, et dans une région que j’aime.
Le CA Brive est un club unique. Il joue un rôle majeur dans la vie corrézienne et occupe une place de choix dans l’imaginaire du rugby français.
Le Top 14 est une compétition remarquable et le rugby français, aussi bien au niveau des clubs qu’au niveau national, est à un tournant tout à fait passionnant de son histoire.
Mes nombreuses visites la saison dernière à Brive ont renforcé ma conviction que les supporters sont les meilleurs de France et qu’ils méritent que leur club retrouve la gloire du passé.
Je serai un actionnaire proactif de long terme.
En plus de renforcer l’équipe, j’ai l’intention d’investir dans les infrastructures du club, y compris dans la remarquable formation qui contribuera à faire émerger les prochaines icônes Brivistes. »
Yannick Bolloré s’est également exprimé à l’occasion de l’arrivée de Ian Osborne en Corrèze :
« Nous sommes heureux d’avoir pu présenter Ian Osborne à Brive.
Nous sommes fiers d’être à la fois un actionnaire et un sponsor de ce club dont les racines sont similaires aux nôtres en Bretagne.
Nous pensons que le rugby est un sport aux fortes valeurs qui se développe très rapidement avec l’aide de Canal+ et de la Coupe du monde de rugby en France l’an prochain.
C’est le bon moment pour Ian d’investir en France et dans le rugby français.»
Enfin Simon Gillham, le président briviste, a conclu :
« Brive est très enthousiaste de l’arrivée d’un nouvel actionnaire, Ian Osborne, au sein de notre club.
La décision de Ian d’investir s’est faite à la suite d’un long examen de nos structures, de nos finances, de nos sponsors, de nos fabuleux supporters et de l’énorme potentiel de notre rugby.
Je suis d’abord et avant tout impressionné par sa passion et sa connaissance pour le rugby et tout particulièrement pour le rugby français.
Bienvenue en Corrèze, Ian ! »