Ce jeudi 16 mars à 18h, le préfet de Corrèze doit se montrer pédagogue pour faire accepter le projet de centre d'accueil pour demandeurs d'asile envisagé à Beyssenac. Le projet rencontre une opposition assez vive. L'État lance donc une opération déminage.
C'était une demande du conseil municipal de Beyssenac et même une condition pour lever son opposition : organiser une réunion publique pour expliquer le projet. Ce sera donc chose faite ce jeudi soir. Etienne Desplanques préfet de Corrèze va présenter le centre d'accueil pour demandeurs d'asile que l'État envisage de créer dans la commune.
Les habitants de Beyssenac et des communes environnantes sont conviés à y participer pour faire part de leurs doutes et interrogations. Une lettre a tout spécialement été adressée aux riverains pour les engager à participer.
Dans sa lettre, le préfet rappelle notamment que "La prise en charge des demandeurs d'asile est un service public qui relève de la compétence de l'État. Les CADA ont pour mission d'assurer cet hébergement, mais aussi l'accompagnement social et administratif des personnes accueillies, pendant toute la durée d'instruction de leur demande d'asile et en préparant leur sortie".
Les CADA sont essentiels pour que la République Française puisse offrir l'asile à toute personne persécutée dans son pays d'origine : c'est son devoir et son honneur.
Etienne Desplanques, préfet de Corrèze
Un travail pédagogique également étayé par une Foire Aux Questions en 23 points envoyés en même temps que la lettre. L'ambiance durant la réunion pourrait être tendue. Une opposition politique d'extrême droite s'est emparée du dossier depuis l'annonce du projet en janvier.