Une charte de bonne utilisation des pesticides par les pommiculteurs est sur le point d'aboutir. Le fruit d'une longue collaboration entre les producteurs limousins et les riverains des vergers. Une charte qui irait plus loin dans ses bonnes pratiques que le projet d'arrêté interministériel.
Une charte de bonne conduite sur l'usage des pesticides sur le point d'être signée !
Une grande nouvelle pour tous les Limousins qui vivent quotidiennement tout près de nombreux vergers trop longtemps aspergés par des produits phytopharmaceutiques très nocifs pour la santé. Un document qui préconise de nombreuses mesures pour tenter de préserver au maximum la santé des pommiculteurs et de leur voisinage.Ce nouveau document irait même au-delà des préconisations d'un projet d'arrêté ministériel relatif à la mise sur le marché et à l'utilisation des produits pharmaceutiques et de leurs adjuvants visés à l'article L.253-1 du code rural et de la pêche maritime.
Ce projet d'arrêté ministériel fixe notamment la vitesse maximale du vent au-delà de laquelle ces produits, utilisés en poudrage ou en pulvérisation, ne peuvent pas être appliqués, les délais à respecter entre l'application du produit et la récolte et de délai de rentrée minimum applicable aux travailleurs agricoles après l'utilisation des produits.
Ce projet d'arrêté prévoit également des dispositions pour limiter les pollutions ponctuelles relatives notamment à l'épandage et à la vidange des effluents phytopharmaceutique.
Le Limousin force de proposition
L'arboriculture du Limousin a travaillé en concertation étroite avec les associations de riverains, des agriculteurs victimes de pesticides et des médecins afin d'élaborer une charte.Selon, le Syndicat AOP Pommes du Limousin, Allassac ONGF, Alerte des Médecins sur les Pesticides et Phyto Victimes, cette charte présente des mesures de protection visant à limiter les dérives lors des traitements aux pesticides et réduire l'utilisation des produits les plus dangereux.
Tous ont présenté au ministère de l'Agriculture le résultat de plus d'un et demi d'enquête et de travail. Mais ils n'auraient pas été entendus pour la rédaction du nouvel arrêté relatif à la mise sur le marché et à l'utilisation des produits pharmaceutiques et de leurs adjuvants. Toutes ces associations et syndicats d'arboriculteurs font donc part au ministère de leur nouvelle charte par le biais d'une consultation publique.