Le parquet de Tulle nous a confirmé que deux adhérentes d’une association médiévale de Saint-Jal sont mises en examen pour viols en réunion, agressions sexuelles sur mineurs de plus de 15 ans, avec comme circonstance aggravante la vulnérabilité des victimes présumées. Les faits reprochés seraient survenus dans un contexte de dérive sectaire.
Deux femmes, l'une trentenaire, la seconde âgée d'une quarantaine d'années sont soupçonnées de viols, d'agressions sexuelles et de violences avec arme, sur mineurs de plus de 15 ans.
Les faits reprochés, information de nos confrères de la Montagne que nous avons pu confirmer, se seraient produits entre 2017 et 2022 à leur domicile à Saint-Jal, sur des jeunes décrits par le parquet de Tulle comme "des adolescents qui se cherchent, avec certaines fragilités".
Des jeunes sous emprise
À ce stade de l’enquête, trois victimes présumées ont été recensées. C’est d’ailleurs l’une d’entre elles qui a alerté la MIVILUDES, la mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires, le point de départ des investigations concernant l'association du couple, La Gente Estrange.
Sur son site internet, l'association se présente comme néomédiévale, proposant des spectacles de combats en armure, de l'artisanat, ou encore des leçons d’escrime. Mais pour le parquet, les deux femmes ne maîtrisaient absolument pas cette discipline, et sous couvert d’initiation au combat médiéval, elles auraient développé une emprise sur des jeunes attirés par l’univers gothique ou fantastique.
Les mineurs auraient également été forcés de donner leur argent de poche ou l’intégralité de leur bourse d'étude.
L’une des deux femmes a été placée en détention provisoire. L’autre fait l’objet d’une mesure de contrôle judiciaire.