Les fouilles ont débuté lundi 26 juin pour tenter de retrouver les dépouilles des 46 soldats allemands et d'une femme accusée de collaboration, exécutés en juin 1944 par le maquis corrézien. Pour éviter les pillages du site, un dispositif de surveillance a été déployé aux abords des lieux de recherches encore tenus secrets.
Depuis lundi 26 juin, des patrouilles de gendarmes parcourent chaque sentier de randonnée aux abords de Meymac. À l'approche des lieux de recherche, personne n'est autorisé à passer.
Dans ces bois se trouvent peut-être des dizaines de corps de soldats allemands exécutés en juin 1944 par la Résistance corrézienne. Une raison pour attirer le regard de curieux.
"Dans l'hypothèse où des personnes non désirées viennent faire des fouilles, le dispositif mis en place permet de les contrôler et même de les verbaliser, explique Franck Grabowski, capitaine de gendarmerie. Les gendarmes sur le dispositif ont été informés des différentes infractions. Ils alerteraient, bien sûr, monsieur le procureur de la République puisque les fouilles sont interdites sans autorisation et également monsieur le préfet de la République."
À ce jour, aucun incident n'est à signaler. Uniquement, des badauds curieux d'assister à la mise au jour d'un pan d'histoire.
Afin de ne prendre aucun risque, un dispositif de surveillance exceptionnel est déployé sur la zone de recherche à l'exemple de la caméra ci-après. Un appareil fixé sur un arbre, qui détecte les mouvements.
"S'il y a des pilleurs de tombes qui trouvent cette fosse avant nous, effectivement, tout ce qui est recherche scientifique pour ce qui est de retrouver ossements, cheveux et autre, on risque d'être confronté à un grave problème et l'exhumation ne servira à pas grand-chose.", prévient Xavier Kompa, le directeur départemental de l'ONACVG.
En attendant les résultats des recherches, la surveillance du site se poursuit.