Une soixantaine d’opposants au projet s’est réunie à la mairie de Viam pour l’ouverture de l’enquête publique. Face à eux, les commerçants des alentours soutiennent le dossier.
Ils sont venus en nombre mardi, à la mairie de Viam, sur le plateau de Millevaches, pour poser leurs questions. Une soixantaine de riverains se sont rendus à l’ouverture de l’enquête publique concernant le projet d’implantation d’une usine de pellets torréfiés, des granulés de bois fabriqués à partir de souches d’arbre.
Les opposants au projet -qui devrait s'installer sur la commune de Viam- s’inquiètent notamment de l’impact écologique que pourrait avoir une telle unité industrielle. Dans un post Facebook, l’association « Non à la montagne Pellet » dénonce une « absence de prise en compte du territoire impacté » et une « absence d'étude préalable de la pollution sur le site qui doit être dépollué ».
L’association cite aussi « des études de l'INRA et de l'ADEME qui conseillent de ne pas prélever les souches et branchages issus des travaux forestiers, faute de provoquer une grave stérilisation des sols. »
Un manque d’informations latent
Mais leurs arguments ne sont pas seulement écologiques : les opposants veulent aussi connaître les modalités d’implantation de l’usine et se plaignent de ne pas être assez informés ou écoutés. Ils critiquent ainsi l’« absence de débat contradictoire en amont » et la « complexité des informations contenues dans le dossier ».
« Les gens se trouvent insuffisamment informés mais le conseil municipal aussi », souligne Michèle Guillou, maire de Viam. « Nous on aurait aimé que l’usine explique son projet et qu’il y ait un débat. Ils ne souhaitent pas pour le moment. »
« Il y a une vraie fuite en avant, avec un industriel qui commence déjà à poser des Algecos sur le site, à entreposer des souches, qui met des offres d’emplois sur internet, alors que l’enquête publique ne s’est pas tenue », s’indigne Antoine, de l’association « Non à la montagne Pellets ».
Des commerçants plein d’espoirs
Mais pour d’autres, l’usine de granulés de bois serait une aubaine. Elle pourrait créer 20 emplois dans la région et faire vivre les rares commerces alentours qui n’ont pas tiré le rideau. « Il y a des retombées pour tout le monde », prédit, Bernadette Bourg, commerçante à Bugeat
Un comité de soutien s’est donc monté, pour appuyer le dossier de l’usine de pellets.
L’enquête publique sera clôturée le 15 décembre prochain. Un rapport sera remis à la Préfecture qui autorisera oui ou non, l’implantation de l’usine dans la région.