Une unité de fabrication d'aliments pour animaux à partir de larves de mouches entrera en production à Naves (19) lundi 16 septembre 2019. Un procédé qui offre toutes les garanties d'une filière éco-responsable et vertueuse. Visite en avant-première...
Une espèce animale sur deux se nourrissant naturellement d'insectes, quoi de plus logique que de fabriquer industriellement de la nourriture à base de larves de mouches pour les filières avicoles, piscicoles ou les animaux de compagnie ?
C'est le procédé développé par l'entreprise Ynovéa à Naves en Corrèze. Une première unité de fabrication sera inaugurée vendredi 13 septembre 2019 en présence de François Hollande avant une réelle mise en production le 16 septembre. Une dizaine de salariés y sont employés.
Le directeur Samuel Lopez pourrait parler pendant des heures du taux de protéines de la larve de mouche soldat noir et des bienfaits de sa transformation. Selon une formule secrète brevetée, il ajoute à cette matière première des plantes médécinales et des végétaux puis en fait de la poudre ou de l'huile de mouche, avec, dit-il "un petit goût de noisette". Objectif : nourrir volailles, poissons ou chiens et chats. La production est annoncé autour d'1,5 tonne par semaine.
On a vraiment une "filière insectes" qui s'est constituée depuis plusieurs années. Nous l'intégrons en tant que transformateur mais tous ces éleveurs sont déjà positionnés sur la France, sur l'Europe, même, explique la présidente Cathy Lopez.
La future étape de développement, logique, sera d'élaborer des compléments alimentaires... pour les humains, cette fois.
L'entomoculture : késako ?
L'entomoculture, c'est l'élevage d'insectes, avec production et/ou commercialisation à diverses fins : utilitaire, études scientifiques, nourriture directe ou indirecte. Face au problème de la pollution lié à l'élevage traditionnel, de plus en plus de voix s'élèvent pour considérer que l'insecte est l'aliment de demain, voire même un bon outil pour recycler les déchets.Cette filière se developpe depuis déjà quelques années, comme l'avaient constaté nos confrères du Point en 2017.
