Le groupe Photonis qui emploie plus de 500 personnes a Brive intéresserait le groupe américain TELEDYNE. Pour l'instant le ministère de l'économie s'oppose à ce rachat, mais jusqu'à quand ?
C'est un article de nos confrères des Échos qui remet dans l'actualité la vente du groupe Photonis.
Photonis groupe Français de 150 millions de chiffre d'affaires, dont 6 % pour les ventes aux armées françaises, compte un millier de salariés sur ses quatres sites, deux en France : à Mérignac et à Brive, un aux Pays-Bas et un aux Etats-Unis.
Le site de Brive emploie 460 personnes en CDI et 68 intérimaires.
Photonis, leader mondial de la vision nocturne a été racheté il y a un peu plus de 7 ans par le fond d'investissement français Ardian dont l'objectif est justement l'achat et la revente d'entreprises. Celui-ci a mis en vente Photonis en septembre 2019. Photonis, une entreprise qui depuis son plan de départs volontaires il y a deux ans ( 48 départs à Brive), semble très bien se porter. Selon nos sources syndicales, les carnets de commandes sont pleins, l'activité est bonne et les salariés ne sont pas particulièrement inquiets.
Pour une entreprise de ce type, détenant une telle technologie, qui intéresse le domaine militaire, l'accord du ministère de l'économie est nécessaire pour tout acte de vente et l'avis du ministère des armées est également demandé. Ceux-ci préférant bien entendu que l'entreprise reste sous contrôle de la France.
Or depuis sa mise en vente, aucun acheteur français ne s'est fait connaître. En revanche le groupe américain TELEDYNE spécialisé dans l'imagerie se montre interessé.
Nos confrères des Échos mettent l'accent sur l'incapacité de la France à garder la technologie détenue par Photonis sous bannière tricolore. Serait-ce parce que cette technologie n'est plus autant à la pointe qu'elle ne le fût quelques années auparavant ?
L'éventuelle cession de Photonis au groupe américain Teledyne est regardée de très prés par tous les industriels du secteur car elle pourrait être le signe avant coureur d'autres cessions du même type, dont certaines détenant des technologies hautement stratégiques.
Aujourd'hui l'Etat se donne jusqu'au 24 juillet 2020 pour imposer de nouvelles conditions à l'acquéreur américain.
À suivre donc, de très près et très rapidement.