A Arnac-Pompadour en Corrèze, les courses hippiques font leur retour sur la piste avec des règles sanitaires strictes

Ce moment était attendu par une grande partie des acteurs de la filière cheval. Les courses hippiques ont repris ce dimanche 24 mai 2020 à Arnac-Pompadour en Corrèze. Crise sanitaire oblige, la réunion s’est déroulée dans des conditions inédites pour assurer la sécurité de chacun. 

Le soleil a rayonné toute la journée. Et avec lui, ce sont les courses hippiques qui ont retrouvé la lumière. A Arnac-Pompadour en Corrèze, la cité du cheval. 

Une appellation méritée au regard des installations dont dispose cette petite ville. D’un côté le superbe haras national. En face, l’hippodrome, tout aussi remarquable. Le tout à l’ombre du vénérable château offert à la Marquise de Pompadour par Louis XV. Elle n’y résida pas, mais favorisa l’élevage de chevaux et y créa le fameux haras.

 

Du cheval...

...et encore du cheval. À part depuis deux mois. Le confinement a mis les structures en sommeil. Un voile étrange s’est abattu sur la cité alors qu’habituellement, la saison printanière redémarre et le public commence à arpenter les allées. Pas un bruit de sabot sur la piste de l’hippodrome. Jusqu’à aujourd’hui. Un dimanche après-midi au goût particulier. Celui de retrouvailles en demi-teinte. L’organisation de la première réunion de courses hippiques de la saison, premier rendez-vous post confinement, est à marquer d’une pierre blanche. François-Xavier Duny, le président de la société des courses de Pompadour, savoure l’instant :

"Je suis vraiment satisfait. Cette crise, c’est l’inconnu. Aujourd’hui, les hippodromes de 1re catégorie, hors des départements classés rouges, sont de nouveau autorisés à accueillir des courses. On le sait depuis seulement 15 jours. Il a fallu faire vite. Mais c’est très important pour nous. Pour toute l’équipe de professionnels et de bénévoles qui se posaient beaucoup de questions".
 

Sécurité maximale

Au programme, sept courses, près de 90 partants au total. Mais des courses avec un sacré handicap. Celui de devoir s’adapter à la crise sanitaire. Cet après-midi, l’animateur de la réunion, aurait pu dire au micro : "Et c’est Belle de jour qui négocie le premier virage à la corde, toque et casaque violette, masque blanc". Eh oui, aujourd’hui, c’est masque pour tout le monde ! Membres de l’organisation, entraîneurs, propriétaires, jockeys... Pas d’exception. Précision : les chevaux en étaient dispensés. 

Et le public ? Et bien, il n’y en a pas. Tout se déroule à huis-clos sur l’hippodrome. Bref, un protocole sanitaire strict.

"Avec l’absence de la recette des entrées, cette journée ne nous rapporte rien. Mais il est important de reprendre les réunions, de marquer la reprise économique de la filière", précise François-Xavier Duny. Avec un bémol pour Pompadour. Cette saison, aucune réunion corrézienne ne sera support de paris ationaux. "Le PMU revoit son organisation. C’est regrettable. Mais nous sommes en discussion avec des opérateurs de paris sur internet qui eux aussi financent des courses. Nous sommes confiants". 

Autre gain pour la visibilité de l’hippodrome, la société des courses diffuse en live les réunions sur son compte Facebook.

 

Au fait, les futures courses ? Se passeront-elles dans les mêmes conditions ? Pas facile de faire des pronostics : "Le huis clos sera de mise jusque fin juillet. Après, ce sera bien mieux ou bien pire selon l’évolution de la situation".

Les propriétaires ont joué le jeu

Allez, direction les écuries à la rencontre d’un entraîneur. Il s’appelle Stéphane-Richard Simon. Il nous vient de Pau et travaille toute l’année avec plusieurs propriétaires. Aujourd’hui, il présente un cheval. Wessex, un hongre âgé de 6 ans. À Pompadour, l’équidé est comme un poisson dans l’eau avec presque 100 % de réussite. 

Cette première réunion de la saison, ils l’attendaient tous les deux : "La réouverture est un grand moment. C’est évidemment une bonne chose pour tout le monde. Pour les propriétaires de chevaux notamment. Ils ont joué le jeu en continuant à payer la pension de leurs chevaux, des athlètes qui doivent être entraînés quotidiennement pour garder leur niveau. Mais ce sont les gros propriétaires qui ont pu le faire. Les plus petits ont retiré leurs chevaux faute de moyens".

 


Comme l’entraîneur Palois, tous les acteurs impliqués dans la réunion de Pompadour vivent là un moment particulier. Pas de public, pas de paris. Alors quel intérêt ?

D’abord pour les allocations. Terme du milieu hippique qui désigne les sommes allouées aux cinq premiers de chaque course. Et puis aussi pour le simple et pur plaisir de replonger dans le grand bain, de remettre tout le monde en situation de course. Même si l’allure est réduite.

Allez, avant de se quitter, des nouvelles de Wessex. Vous pariez quoi ? Et bien le champion a une nouvelle fois gagné sa course. Comme quoi vaincre à Pompadour, c’est son dada.





 
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