La punaise des bois commence à inquiéter certains pomiculteurs du Limousin.
De plus en plus présente dans les vergers elle menace la qualité de la récolte de cette année.
C'est une toute petite bête mais elle commence à faire de gros dégâts.
L'an dernier, déjà, 4 000 à 5 000 tonnes de pommes Golden du Limousin avaient dû être jetées ou déclassées à cause de la punaise des bois soit 5% de la récolte de cette variété.
Cette année, Jérôme Le Solliec, pomiculteur à Concèze en Corrèze, estime que la punaise sera responsable d'un manque à ganer de 30 000€ dans son verger.
L'an dernier, chez certains producteurs, jusqu’à 35 % de la récolte avait été infestée par les punaises.On va aller voir les banques. On va demander un emprunt ou un report de prêt pour faire une année blanche
Dans la coopérative corrézienne Cooplim, on avait compté en moyenne 6 % de dégâts sur les pommiers. Mais certaines exploitations avaient subi jusqu’à 30% ou 40% de dégâts à cause à cette petite bête.
Pour l'instant, aucune indemnisation spécifique n'est prévue.
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Un prédateur de la punaise des bois existe, une variété de guêpe, mais il n'est disponible qu'en petite quantité.
Alors pour l'instant les coopératives préconisent de pulvériser de l'argile blanche sur les feuilles.
Le fait de blanchir le pommier fait que la punaise ne reconnait pas la plante et va se réfugier ailleurs.
L’argile est une poudre qui est désagréable pour l'insecte. Quand elle se glisse dans les articulations ça le dérange et il va ailleurs.
Les pomiculteurs bio moins touchés
Pour Hérvé Férand, pomiculteur en bio-dynamie à Quinsac, la punaise des bois n'est pas une préocupation majeure.
Il vend ses produits en vente directe et ses clients acceptent les défauts d'aspect, des petites points verts sur la peau, provoqués par la punaise sur ses pommes.
Dans la grande distribution ou les coopératives, ces fruits seraient déclassés, d'où les pertes pour les producteurs.
