Des gravats ici, des cartons là, un matelas un peu plus loin… A Tulle, certains confondent voie publique et décharge. L'agglomération a lancé une campagne de sensibilisation pour lutter contre ce genre d'incivilités.
"Mes déchets, c'est pas où je veux, quand je veux" : cela relève de l'évidence et pourtant l'agglomération de Tulle est contrainte de le rappeler, via une nouvelle campagne d'affichage. Celle-ci espère marquer les esprits en détournant des phrases cultes entendues dans des publicités : "Tu pousses le bouchon un peu trop loin Maurice", ou encore "Et la marmotte elle met les déchets dans le papier d'alu ?".
Les déchets en question sont tous ceux abandonnés n'importe où, au pied des conteneurs (aussi appelés points d'apport volontaires), dans la rue, voire en rase campagne.
Peut-être certaines personnes ont-elles pris la mauvaise habitude de se débarrasser de leurs ordures où bon leur semble lorsque les déchetteries étaient fermées, durant le confinement. Peut-être que d'autres refusent le temps d'attente imposé par les mesures sanitaires mises en place en déchetterie. Toujours est-il que ces derniers temps, ces incivilités se multiplient : "On a constaté un relâchement depuis le déconfinement", déplore Gilles Estrade, directeur de la collecte de déchets pour l'agglo de Tulle. "Le bon sens et le devoir civique c'est d'amener les déchets sur nos déchetteries", insiste-t-il.
Jusqu'à 3.000 euros d'amende
D'autant plus que l'agglomération de Tulle compte six déchetteries pour 45.000 habitants, un ratio plutôt bon. Pas besoin de faire des dizaines de kilomètres pour jeter ses déchets là où il faut, et non sur la voie publique. Surtout que, comme le rappelle l'agglo sur son site, "de nombreuses associations (Croix Rouge, Secours Populaire…) sont disposées à recevoir gratuitement vos anciens meubles, gros électroménagers et objets pour une seconde vie".
La campagne de sensibilisation durera trois mois. Ensuite, les sanctions envers les pollueurs pourraient être durcies. Les dépôts sauvages sont passibles d'une amende pouvant aller jusqu'à 3.000 euros.