Dans son réquisitoire, l'Avocate général a démontré qu'elle n'avait pas de doute sur la volonté de l'accusé d'assassiner celle qui est aujourd'hui son ex-épouse, contrairement à sa version : une tentative de suicide déjouée par sa conjointe
Le réquisitoire de l'accusation est tombé dans le procès de la Cour d'Assises.
"Je n'ai pas le moindre doute" a martelé l'Avocate général "En dépit de ses dénégations, l'accusé a bien tenté d'assassiner son épouse, pour preuve ses menaces proférées le soir même devant la fille du couple : je vais tuer ta mère et me suicider ensuite, elle veut divorcer et je ne le supporterai pas"
Des menaces qu'aurait réitérées l'ancien policier au moment de son passage à l'acte dans la chambre, alors que sa femme entre.
Pour la victime, également officier de police judiciaire, il n'y a pas de doute non plus, si elle est en vie c'est parce qu'elle a réussi à le désarmer. C'est leur gendre qui finira par les séparer. Le coup est parti d'une arme tenue par l'accusé, il visait sa femme, selon les dires de celle-ci, mais la balle s'est finalement logée dans la baie vitrée.
L'Avocate général a justifié le quantum requis par l'âge de l'accusé, 74 ans, avec une absence de risque de récidive, et parce qu'il n'y a eu au final, mais par chance, aucune blessure provoquée par ce tir.
La parole est désormais à celle de la défense. L'Avocat de l'accusé maintient la version de son client : une tentative de suicide, empêchée par son épouse.
La peine encourue par l'accusé pour tentative d'assassinat est la réclusion criminelle à perpétuité.
Les jurés se retireront à la fin de la plaidoirie de la défense pour délibérer. Le verdict est attendu dans l'après-midi.