"Cette nuit-là, j'ai compris les dangers de notre monde" : deuxième jour du procès pour violences sexuelles sur mineur

Quentin Seixas est mis en cause pour viols et agressions sexuelles sur mineurs. Des faits qui auraient été commis à Brive entre 2018 et 2019 et que l'homme conteste fermement. Au deuxième jour de ce nouveau procès, le récit difficile des jeunes victimes présumées.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Une deuxième journée encore très difficile devant la Cour criminelle de Tulle pour le procès de Quentin Seixas, âgé d'une trentaine d'années. Il comparait pour des faits de viols et d’agressions sexuelles sur cinq mineurs. Les faits remontent à 2018 et 2019.

"Je ne dors plus et mange peu"

Ce mardi, les victimes présumées se sont présentées à la barre. "Tout ce qui est relation sexuelle, c’est fini. Les copines aussi, même les amis. C’est trop dur", témoigne l'une des victimes présumées. Le jeune homme, employé dans une chaîne de restauration rapide, avait quinze ans au moment des faits, en 2019.

Alors qu'il venait de terminer ses épreuves de brevet des collèges à Meymac, il raconte avoir erré dans Brive où il ne connaissait personne. Sa mère l'avait quitté, deux semaines plus tôt. Il se retrouvait dans un état fragile. Il ne voulait pas déranger sa famille.

C'est dans la rue qu'il croise Quentin Seixas, 26 ans. Ce dernier lui propose de l'aider pour la nuit et l'emmène à son domicile. Dans, son sommeil, il aurait été violé. "Depuis, je suis allé voir plusieurs psys, je ne dors plus et mange peu", a déclaré le jeune homme.

Depuis son box, Quentin Seixas réagit : "Je confirme encore ma version. Il était bien consentant."

Et le jeune homme répond alors à l'accusé : "Il ment, c’est un menteur."

Un mode opératoire

"C'est la nuit où j'ai décidé de dormir chez lui que j'ai compris que c'était un malade." Les récits entendus semblent révéler un mode opératoire, selon l'avocate des parties civiles : 

"On est face à quelqu'un qui s'attache à rencontrer des jeunes garçons, très jeunes, dans des situations, des vies compliquées ou des faiblesses à un moment donné et c'est toujours la même façon de procéder", décrit Maitre Dominique Eyssartier.

Quentin Seixas ne répond plus aux questions. "Il exerce son droit au silence de manière sélective, explique l'avocat de la défense, Luc-Moussat Bassolé, parce qu'il estime, à raison ou à tort, et c'est son droit le plus strict, que la façon dont mes consœurs en partie civiles et dont l'avocat général peuvent s'adresser à lui est problématique."

Deux autres victimes présumées ont été entendues. Elles ont été rencontrées au club de patinage sur glace freestyle de Brive, où l'homme travaillait à l'époque. Ils auraient aussi été agressés dans leur sommeil après des soirées organisées chez Quentin Seixas. L'un d’eux, diagnostiqué Autiste Asperger, aurait déclaré : "Cette nuit-là, j'ai compris les dangers de notre monde."

Rappel des faits 

Le 7 avril 2023, au terme de cinq jours d'audience, la toute nouvelle cour criminelle départementale de Tulle avait annulé le procès de Quentin Seixas, pour vice de procédure. L'avocat de la défense avait alors dénoncé un problème de composition dans le jury. L'ancien secrétaire du club de patinage de Brive, Crazy Ice Freestyle, comparait de nouveau devant la justice, depuis ce lundi 13 novembre, pour la même affaire de viols et agressions sexuelles, sur cinq mineurs.

Le procès devrait durer jusqu'au 17 novembre. L'accusé encourt vingt ans de réclusion criminelle. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
choisir un sujet
en region
choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information