Le 7 avril dernier, au terme de cinq jours d'audience, la toute nouvelle cour criminelle départementale de Tulle avait annulé le procès de Quentin Seixas, pour vice de procédure. L'ancien secrétaire du club de patinage de Brive Crazy Ice Freestyle comparait de nouveau devant la justice, pour la même affaire de viols et agressions sexuelles, sur cinq mineurs.
Ce 13 novembre, tout est à recommencer. Les cinq jours de débats devant la cour départementale criminelle de Tulle ayant été déclarés nuls, pour les victimes, il faut à nouveau endurer cette épreuve.
Procès sous tension
Difficile pour les cinq mineurs concernés de devoir revivre le récit des faits, des viols et des agressions sexuelles entre 2018 et 2019. Et d'assister à la défense de l'accusé, Quentin Seixas : "Je conteste tout", affirme-t-il, comme lors du premier examen de l'affaire en avril dernier.
Le ton est donné
Me Dominique Eyssartier, avocate des victimes
Devant la position de l'accusé, l'avocate des parties civiles parle d'"un comportement compliqué, vis-à-vis des victimes."
L'épreuve devient plus complexe encore pour les victimes quand l'avocat de l'accusé demande la remise en liberté de son client, la 5ᵉ demande déposée depuis sa mise sous les verrous. "Imaginez ce que cela représenterait pour nos clients", répondent les avocates des parties civiles, dans un contexte tendu : "On a été mises devant le fait accompli, on a eu les éléments à la dernière minute", explique Virginie Blanchard, l'une des avocates des victimes.
Les auditions
Dans ce contexte tourmenté, les débats commencent. Avec notamment l'audition à distance de la mère de l'accusé
Quand on décrit mon fils, je ne le reconnais pas
Mère de l'accusé
Une victime et son éducateur s'expriment aussi à la barre. À aucun moment, l'accusé ne lève les yeux vers ses victimes présumées.
Son procès devrait durer jusqu'à vendredi. Quentin Seixas encourt jusqu'à vingt ans de réclusion criminelle.