L'annonce a fait l'effet d'un séIsme : l'usine BorgWarner de Tulle va fermer en 2022. Elle emploie 368 salariés. François Hollande qui était député-maire quand le sous-traitant automobile s'est implanté sur la ZAC de la Montane en 2006, rencontre les responsables et le personnel ce samedi.
Rencontre à huis-clos entre François Hollande et l'intersyndicale de BorgWarner, ce samedi 27 juin au matin à la mairie de Tulle. A l'issue de cet entretien, les salariés ont exprimé leur confiance envers l'ancien président de la République.
Celui-ci pourrait contacter le PDG de BorgWarner, qui est l'ancien directeur de l'usine de Tulle.
Les résultats qu'il y aura on verra, mais je compte sur lui.
François Hollande, qui avait soutenu l'implantation de BorgWarner sur la ZAC de la Montane à Eyrein alors qu'il était député-maire de Tulle, a fait part de son incompréhension face à la décision du sous-traitant automobile, spécialiste de la boîte de vitesse.
"Cette usine, c'est la nôtre"
"Cette usine, c'est la nôtre", a-t-il alors déclaré, afin de montrer son appui aux salariés :L'ancien président de la République, qui était député-maire de Tulle en 2006, à la construction de l'usine BorgWarner sur la ZAC de la Montane à Eyrein, n'accepte pas la fermeture :
J'ai pesé de tout mon poids au moment où cette entreprise a été déménagée de Tulle pour être installée à Eyrein où l'on a mis énormément d'investissements privés et publics, j'ai contribué à ce que cette entreprise se développe. Je ne peux pas me résoudre à ce qui se passe aujourd'hui, c'est-à-dire la fermeture.
La responsabilité de BorgWarner
François Hollande a également insisté sur la responsabilité de l'entreprise :
On ne peut pas s'en aller comme ça en payant des indemnités et en considérant qu'il n'y a pas de responsabilités. Ce n'est pas vrai.
Lors d'un déjeuner avec Emmanuel Macron la veille, François Hollande a interpellé le président de la République sur l'avenir de BorgWarner à Tulle.
Il a dit qu'il allait faire avec le ministre Le Maire tout ce qui est possible d'engager.
Plan de réindustrialisation
Avant d'entrer dans l'hôtel de ville, l'ancien député-maire de Tulle et président de la République s'est entretenu sur le perron du bâtiment avec Bernard Combes, l'actuel maire de la commune et Michel Breuil le président de l'agglomération de Tulle. Quelques paroles se sont alors échappées, "il va y en avoir d'autres", a-t-il dit.A sa sortie de la réunion avec l'intersyndicale, il a alors précisé sa pensée, estimant qu'un plan de réindustrialisation est nécessaire si l'on ne veut pas voir se multiplier des situations similaires à celle que connaissent en ce moment les salariés de BorgWarner.