L'équipementier automobile Borg Warner a annoncé, ce jeudi 25 juin, la fermeture de son site de Tulle. L'usine corrézienne emploie 368 personnes.
Coup dur pour l'emploi dans le bassin de Tulle. L'entreprise Borg Warner a annoncé son intention de fermer son unité corrézienne. L'usine, implantée zone de la Montane (Eyrein) emploie 368 personnes.
Le site produit des modules de commande pour boîtes de vitesse, principalement pour Volkswagen.
On ignore encore le détail dees conditions sociales de cette fermeture. Ce que l'on sait, c'est que les premiers licenciements devraient intervenir dès janvier 2021 pour une cessation d'activité en mars 2022. Des négociations devraient s'ouvrir avec les partenaires sociaux "pour définir les modalités d’un plan de sauvegarde de l’emploi permettant à chacun des salariés concernés de retrouver une solution professionnelle" précise la direction.
Crise du Covid ?
La seule crise sanitaire n'explique pas cette décision mais le Coronavirus a aggravé une situation économique déjà difficile depuis 5 ans. L'entreprise indique que le site de Tulle a vu son chiffre d'affaire baisser de 40 % entre 2017 et 2019 et accuse, pour 2020, une perte de 6.8 millions d'euros. Borg Warner explique ces pertes par problèmes structurels du marché.
La nouvelle de cette fermeture a été annoncée ce matin, 25 juin 2020, aux organisations syndicales et aux salariés.
Inquiétude également du côté des 5 entreprises qui travaillent avec Borg Warner et qui réalise avec la société, 5 % de leur chiffre d'affaires.
Pour la petite histoire, l'actuel PDG de la société américaine Borg Warner, Frédéric Lissalde, a été, entre 2004 et 2007, directeur général de l'usine de Tulle.
C’est un séisme social, humain, économique et industriel.
Le maire de Tulle, Bernard Combes, s'est déclaré " sidéré par l’annonce de fermeture de l’unité de production BW" et évoque un "séisme social, humain, économique et industriel". L'élu affirme être désormais "entièrement tourné vers la recherche de solutions pour permettre une autre issue que celle du chômage et de l’arrêt de ce site" et réclame l'accompagnement de l'État dans cette démarche.